Le nombre de cas positifs au nouveau coronavirus recensés sur le paquebot de croisière Diamond Princess en quarantaine près de Yokohama, dans la banlieue de Tokyo, est monté à 355, a annoncé ce dimanche 16 février le ministre japonais de la Santé. «Jusqu'à présent, nous avons effectué des tests sur un total de 1.219 personnes, et 355 se sont révélés positifs», a déclaré Katsunobu Kato lors d'une émission politique matinale sur la chaîne publique NHK. Cela signifie que 70 cas de plus ont été confirmés depuis samedi. Sur ce total de personnes contaminées, 73 ne présentent pas de symptômes, a-t-il précisé. Plus de 3.700 passagers et membres d'équipage effectuaient une croisière sur ce paquebot quand un passager débarqué à Hong Kong il y a plusieurs semaines a été détecté positif au coronavirus. Ce cas initial sur le navire a entraîné la mise en quarantaine du Diamond Princess dans un port du Japon. Depuis, au fil des jours et des tests, le nombre de cas ne cesse de grimper. Les personnes atteintes sont transférées dans des hôpitaux spécialement équipés au Japon. Face à cette situation qui s'aggrave, le gouvernement américain a décidé d'évacuer ses ressortissants sains. Un avion doit être spécialement affrété afin de les rapatrier aux Etats-Unis pour une mise en quarantaine de 14 jours sur deux bases militaires. Il restait samedi environ 350 citoyens américains sur le bateau. Le gouvernement de Hong Kong a également annoncé samedi 15 février qu'il allait prendre en charge ses quelques 330 ressortissants présents sur le navire pour les rapatrier par avion. Par ailleurs, en plus de 355 cas du navire, les autorités nippones ont confirmé que 53 autres personnes sur le territoire japonais avaient été infectées par le coronavirus dans différentes régions, avec une traçabilité difficile à établir pour un nombre croissant de cas. Les experts estiment que «des malades touchés par le coronavirus peuvent désormais apparaître n'importe où au Japon» et que les citoyens doivent prendre le plus de précautions possibles : se laver les mains très fréquemment, porter des masques, désinfecter les objets. Les fabricants de masques sanitaires ont du mal à suivre et les stocks dans les supérettes et parapharmacies sont faibles voire nuls. Une hausse de la production est prévue avec des subventions des pouvoirs publics.