Le 33ème sommet de l'Union africaine (UA), qui a clôturé ses travaux mardi tôt dans la matinée à Addis-Abeba, a appelé à un règlement politique et pacifique de la crise libyenne conformément à l'Accord de Skhirat de 2015. Dans une décision adoptée à la fin de ses travaux, le 33ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernements africains « appelle au renforcement des efforts, y compris un cessez-le-feu permanent, en vue de trouver un règlement politique et pacifique du conflit en Libye, conformément aux dispositions de l'accord signé par les parties libyennes, en 2015 à Skhirat, au Maroc ». Dans une autre décision, le sommet de l'UA demande aux Nations unies par l'intermédiaire de son Conseil de Sécurité d'assumer pleinement ses responsabilités en veillant à ce que l'embargo sur les armes en vigueur en Libye « soit effectivement mis en œuvre et surveillé dans le cadre des efforts visant à mettre fin aux combats et à créer les conditions nécessaires à un cessez-le-feu permanent en conformité avec les dispositions pertinentes de l'Accord politique signé par les Libyens à Skhirat en 2015 ». Soulignons que lors du sommet d'Addis-Abeba, le Maroc, par la voix du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a réaffirmé que la crise libyenne ne peut être réglée que par les Libyens eux-mêmes. La solution à cette crise ne peut être que politique, a dit M. Bourita lors d'une conférence de presse, mettant en garde que les interventions étrangères sont « le principal facteur qui complique le problème ». Le dialogue de Skhirat « est le seul forum qui n'a jamais été considéré comme une conférence internationale sur la Libye contrairement à toutes les autres rencontres organisées par la suite », a-t-il relevé, ajoutant que Skhirat a été un cadre d'un dialogue entre Libyens. « Le Maroc refuse de faire de la Libye un laboratoire ou un fonds de commerce diplomatique », a martelé M. Bourita, ajoutant qu'à Skhirat, les Libyens ont montré leur capacité à parvenir à des solutions. « Le Maroc puise sa crédibilité du fait qu'il n'a pas d'agenda en Libye. La Libye, pour le Maroc, est facteur de stabilité dans la région d'Afrique du Nord et du Maghreb », a-t-il dit.