Les personnes impliquées dans cette affaire, au nombre de trois, comparaissent ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Marrakech, un peu plus de trois mois après l'éclatement des faits. Le Centre national des droits de l'Homme et des acteurs de la société civile sont montés au créneau, jeudi 6 février, pour désavouer des parties qui font d'obstruction à la justice et pour dénoncer les pressions exercées dans le cadre de l'affaire Hamza mon BB. Un dossier qui implique trois personnes, dont une blogueuse, ayant cherché à se faire un capital de popularité avec des indiscrétions propagées sur des stars marocaines, excitées par des calomnies contre elles en relation avec leur vie privée, et qui concentre encore l'attention de l'opinion publique. La chanteuse marocaine Dounia Batma, star des hit–parades arabes, a été inculpée dans le cadre de cette affaire et son procès doit débuter le 10 février. Elle est soupçonnée d'être derrière complice d'un déchaînement de déclamations, de révélations dénigrantes et de polémiques tapageuses qui avaient la prétention de dévoiler des pans de la vie intime de quelques figures de la scène artistique marocaine à travers des comptes Instagram et Snapchat anonymes, aujourd'hui supprimés. Le compte Hamza mon BB, à son apogée, était suivi par plus de 1,6 million de personnes. Parmi les artistes visés par ce système implacable, la chanteuse Saïda Charaf ou la présentatrice de télévision Mariam Saïd, licenciée par une chaîne saoudienne quand des clichés d'elle ont circulé.