La recherche médicale sur la maladie d'Alzheimer a fait récemment des progrès. En effet, un nouveau médicament pourrait prochainement être commercialisé. C'est une première en trente ans de recherches sur la maladie d'Alzheimer : un médicament serait parvenu à ralentir la progression de cette maladie neurodégénérative. Il représente un espoir car il améliorerait les symptômes à un stade précoce de la maladie. L'annonce a eu lieu le 5 décembre dernier, lors d'un congrès international en Californie. Dans une interview accordée au Point, Audrey Gabelle, Professeure de Neurologie et Neurosciences, fait savoir que la maladie évolue beaucoup moins vite avec ce traitement administré à de fortes doses et pendant longtemps que sous placebo. Certes, les patients ne récupèrent pas leur état cognitif antérieur, mais ils se stabilisent. C'est un bénéfice d'autant plus important que, à ce stade, les atteintes cognitives ne sont pas encore très marquées. Soulignons que la maladie d'Alzheimer touche environ 1% des personnes âgées de 65 ans à 69 ans, 20 % des personnes ayant de 85 ans à 89 ans et 40% des personnes ayant de 90 ans à 95 ans. On estime que 1 homme sur 8 et 1 femme sur 4 en souffriront au cours de leur existence. A noter que la maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. Avec le temps, la personne atteinte a de plus en plus de difficulté à mémoriser les événements, à reconnaître les objets et les visages, à se rappeler la signification des mots et à exercer son jugement. En général, les symptômes apparaissent après 65 ans et la prévalence de la maladie augmente fortement avec l'âge. Cependant, contrairement aux idées reçues, la maladie d'Alzheimer n'est pas une conséquence normale du vieillissement.