L'Iran a promis de venger « au bon moment et au bon endroit » l'assassinat d'un de ses puissants généraux, Qassem Soleimani, tué vendredi dans une attaque de drone des Etats-Unis à Bagdad, une escalade qui fait craindre un conflit ouvert entre les deux pays ennemis. En Irak et en Iran, Soleimani, 62 ans, était perçu comme absolument intouchable. « L'Amérique doit savoir que son attaque criminelle contre le général Soleimani a été sa plus grave erreur (…) Ces criminels subiront une dure vengeance au bon endroit et au bon moment », a averti dans un communiqué le Conseil suprême de la sécurité nationale, la plus haute instance sécuritaire d'Iran. Le guide suprême iranien Ali Khamenei et le président Hassan Rohani ont eux aussi appelé à venger celui qui était considéré comme un adversaire redouté des Etats-Unis et de ses alliés. L'Irak a dit redouter « une guerre dévastatrice » sur son sol après le raid inédit qui a tué l'homme-clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient et son premier lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, ces paramilitaires irakiens majoritairement pro-iraniens. La frappe, qui a suscité des réactions inquiètes dans le monde, a été ordonnée par le président américain Donald Trump après une attaque mardi des partisans et des combattants du Hachd contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.