La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a entamé hier ses séances d'écoute des partis politiques et des syndicats, par une réunion avec les représentants du Parti justice et développement (PJD), de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et du Parti de l'Istiqlal (PI). A l'issue de la réunion du PJD avec la CSMD (Commission spéciale sur le modèle de développement), il ressort que les propositions du parti de la Lampe relatives au nouveau modèle de développement s'articulent autour de trois thèmes principaux, à savoir "la nécessité de s'appuyer sur l'ensemble des valeurs sociétales inclusives et authentiques, la consécration du choix démocratique et le renforcement du système de gouvernance" et "la nécessité d'aller de l'avant et jusqu'au bout" dans le choix démocratique. S'ajoutent à ces deux propositions, la "nécessité de renforcer le système de gouvernance", comme stipulé par la Constitution et ce, vu l'importance de ce volet dans la redynamisation du développement et la lutte contre l'économie de rente. Pour l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le pilier institutionnel se trouve au cœur de la vision du nouveau modèle de développement élaborée par le Parti autour de cinq principaux axes, que sont les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel. En effet, l'USFP a présenté plusieurs propositions dans le cadre de l'axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l'équilibre des pouvoirs et de l'acquittement de leurs rôles conformément à la Constitution et la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe: "pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l'action partisane". Pour le Parti de l'Istiqlal, le nouveau modèle de développement doit rompre avec l'économie de rente et des privilèges et adopter une gouvernance basée sur l'efficacité et la globalité. Le parti appelle également à passer d'une société de l'économie de rente et de privilèges vers une société où tous ses membres jouissent des mêmes droits et obligations et à passer de la gouvernance basée sur clientélisme et le favoritisme vers une gouvernance fondée essentiellement sur l'efficacité, le ciblage, la globalité et l'inclusion. Le parti souligne aussi l'importance du renforcement de la cohésion sociale et de la réduction des disparités territoriales et sociales, mettant l'accent sur la nécessité d'investir dans les ressources humaines et de renforcer les capacités des entreprises, des institutions, des partis politiques, de la société civile et des syndicats. Le PI a également jugé nécessaire de gérer les ressources rares d'une manière raisonnable, en l'occurrence l'eau, l'immobilier et les ressources financières, et d'économiser la consommation de ces ressources vitales, pour le bien des générations futures. Rappelons que la CSMD a décidé, la semaine dernière, de procéder à partir du 2 janvier à l'écoute des institutions et des forces vives de la nation incluant les partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations. Et ce, dans un esprit d'ouverture et de construction commune. Cette écoute large et ouverte vise à recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue de l'élaboration d'un modèle de développement, avait indiqué la Commission. Dans cette même logique de participation et d'inclusion, la CSMD a fait savoir qu'elle mettra en place une plateforme digitale permettant de recevoir et de collecter les contributions et les idées soumises par les citoyens afin d'enrichir le débat et de partager les expériences et les réflexions.