L'organisation des droits de l'homme Human Right Watch (HRW) a fait, état, ce mercredi 27 janvier, d'''un déclin'' en 2015 de ‘'la tolérance envers les voix critiques au Maroc et au Sahara''. Dans son rapport mondial 2016, HRW cite notamment l'interdiction par les autorités d'événements organisés par l'Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), et les manifestations d'activistes sahraouis. Selon cette organisation, les grâces royales accordées pendant l'année 2015 n'ont concerné aucun des nombreux activistes condamnés durant les années précédentes. « Il se peut que le Maroc ne soit pas secoué par les troubles et les massacres comme nombre d'autres pays du Moyen Orient, mais il n'est pas non plus le modèle de réformes qu'il prétend », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. Cette organisation tient cependant à préciser qu'il y a eu ‘'certaines avancées au Maroc au cours de l'année écoulée, notamment la reconnaissance légale, pour la première fois, octroyée à une organisation de défense des droits humains sahraouie, ainsi que le statut juridique temporaire accordé aux étrangers reconnus comme des réfugiés par le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés''. ‘'Une nouvelle loi mettant fin aux procès militaires d'accusés civils est entrée en vigueur, mais elle n'a pas bénéficié rétroactivement aux prisonniers déjà condamnés par des tribunaux militaires'', tient cependant à faire remarquer HRW, outre le fait que des personnes ont été placées en détention en vertu de lois criminalisant l'homosexualité et l'adultère. ‘'L'année qui débute révélera également si le Maroc entend maintenir l'interdiction des visites imposée à Amnesty International et à Human Rights Watch en 2015, ou bien revenir à une politique d'ouverture générale à l'égard des organisations internationales de défense des droits humains'', se demande HRW.