Selon la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de Production et d'Exportation des Fruits et Légumes (FIFEL), l'agriculteur paye aujourd'hui une TVA estimée à 4 à 5% du chiffre d'affaires, sans droit de récupération, en plus de 7% de taxe en marchés de gros. De ce fait, les aides de l'Etat octroyées en amont lui sont retirées en aval, apprend-on de l'édition d'aujourd'hui des « Inspirations Eco ». La TVA sur les intrants agricoles déplaît au secteur agricole. En effet, la question de la TVA et le contrôle fiscal de masse que subit actuellement ce secteur inquiètent la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de Production et d'Exportation des Fruits et Légumes (FIFEL). Ce n'est pas la première fois que la FIFEL demande à cor et à cri la prise en considération du dossier structurel de la TVA et de question de sa rétroactivité sur les intrants agricoles. Aujourd'hui, l'agriculteur paye la TVA estimée à 4 à 5% du chiffre d'affaires, sans droit de récupération, en plus de 7% de taxe en marchés de gros, jusqu'à 17.5% en matière de l'IS et 20% sur le plan de l'IR. Par conséquent, les aides octroyées en amont lui sont retirées en aval par le biais des taxes. Cette situation se répercute négativement sur la compétitivité du marché marocain face aux concurrents européens. Lhoucine Adardour, Président de la FIFEL, a indiqué que les agriculteurs ont du mal à maintenir stable leur chiffre d'affaires à cause de la fragilité du secteur agricole, en raison des aléas climatiques et de l'impossibilité de contrôler les prix de vente des produits agricoles et la situation du marché qui n'est plus rentable comme auparavant. La FIFEL a fait savoir qu'elle attend toujours les consultations sectorielles. « Nous avons fait part de nos doléances fiscales avant les dernières Assises de la fiscalité, mais nous n'avons pas eu le droit d'y participer. La profession n'est structurée qu'en partie. De ce fait, il faut inciter les autres segments qui travaillent dans l'informel à adhérer à l'acte fiscal », précise cette entité. Aujourd'hui, le secteur agricole au Maroc vit une crise. Les professionnels de la production et de la valorisation des fruits et légumes estiment que l'environnement agricole n'est pas assez mature. S'ajoutent à cela les taxes substantielles que les agriculteurs payent. Face à cette situation, la FIFEL attend des consultations sectorielles pour que l'agriculture au Maroc prospère et fasse des progrès à l'avenir.