Après que l'Ordre national des médecins ait porté plainte contre le journaliste Mohamed Amoura auprès de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), pour des propos qu'il a tenus dans son émission radiophonique «Hdi Rassek» diffusée sur les ondes de la SNRT, la scène médiatique a été secouée par plusieurs intervenants dans cette affaire. C'est dans son émission hebdomadaire «Hdi Rassek» du 24 août dernier que le journaliste Mohamed Amoura avait choisi de traiter le sujet de la «trahison des médecins». Une émission qui a «porté préjudice aux médecins honnêtes». Saisi d'une plainte auprès de la HACA, puis d'une plainte d'Anas Doukkali lui-même auprès de la même instance, le journaliste était tiraillé entre le parti des médecins et le parti journalistique. Le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ) et le Syndicat national des journalistes ont annoncé leur solidarité avec Mohamed Amoura. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Mohamed Amoura écrivait que «l'histoire retiendra que vous êtes le premier ministre marocain à porter plainte contre un journaliste marocain ayant fait son devoir professionnel de dénoncer la corruption dans le cadre du droit à la liberté d'expression inscrit dans la Constitution marocaine, et le premier ministre à demander la fin de la diffusion d'un programme radiophonique dont le contenu n'est pas encore connu», dénonçant une «ingérence flagrante» dans les missions de la presse. Néanmoins, tout a l'air de bien finir, sous le sceau de l'entente et des sourires pour le ministre et le journaliste. Lundi, une rencontre a été organisée par Doukkali, réunissant Mohamed Amoura et le Syndicat national des journalistes, afin de mettre au clair ce qu'ils ont qualifié de « malentendu » dans un communiqué. Ce même communiqué précise que la rencontre s'est déroulée dans une ambiance « positive et constructive ». Le ministre a tenu à clarifier que son intervention dans cette affaire ne visait aucunement le « rétrécissement des prérogatives journalistiques » et qu'il s'agissait de s'assurer que rien « n'entrave la confiance du citoyen en son médecin. » La rencontre a été l'occasion pour le journaliste et le ministre de mettre à plat leur différend, se félicitant mutuellement et respectivement sur la pratique journalistique de l'un et les efforts du ministère de la Santé dans son secteur, pour l'autre.