La commission européenne a voté, mardi, pour la nomination d'Ursula von der Leyen à la présidence de l'UE. La ministre allemande de la Défense devient la première femme élue à la tête de l'exécutif de l'UE. Le vote est passé de peu. Malgré un bilan controversé à la tête du ministère de la Défense en Allemagne, la nouvelle présidente a pu obtenir la majorité des votes de la Commission. Les 374 votes sur 747 qu'elle devait obtenir ont finalement été dépassés de 9 voix. La candidate passe donc avec 383 voix, une majorité très courte qui lui fait dire que « Dans la démocratie, la majorité c'est la majorité. » Il y a deux semaines, « je n'avais pas encore de majorité, car on ne me connaissait pas. Il y avait beaucoup de ressentiment que je comprends». Le résultat très serré avec 9 voix de plus que la majorité signifie que nombre de députés pro-européens ont refusé de lui accorder leur soutien malgré les consignes de leurs présidents de groupe. En effet, en théorie, le cumul des voix des trois groupes majoritaires du Parlement et pro-européens à savoir le PPE, les sociaux-démocrates et les libéraux-centristes de Renew Europe, dont font partie les macronistes, pouvait lui accorder une victoire confortable, avec 444 voix. Mais tout cela n'intéresse plus à la nouvelle présidente. Après avoir reçu les félicitations d'Angela Merkel et d'Emmanuel Macron, elle a appelé toute la Commission européenne à «travailler ensemble de façon constructive, car il s'agit d'une Europe unie et forte». «Elle va maintenant s'attaquer avec beaucoup de vigueur aux défis auxquels nous sommes confrontés en tant qu'Union européenne», a dit Angela Merkel après l'élection de son ancienne ministre. En attendant le grand jour de son investiture, Ursula von der Leyen prendra ses fonctions le 1er novembre, pour une durée de cinq ans.