Trois accusés de trading par la monnaie du Bitcoin ont été déférés, hier mardi, devant le procureur général. Suivant des ordres du ministère de l'Intérieur, une équipe d'informaticiens de la DGSN a réussi à tracer les activités d'un étranger, qui, avec deux complices au Maroc, extorqueraient des sommes d'argent à travers le trading par la monnaie virtuelle du Bitcoin. Dans son édition du 10 juillet, le quotidien Al Massae rapporte les faits de l'arrestation. La perquisition du domicile de l'un des appelés au quartier de Bournazel à Casablanca, a révélé la possession d'une somme de plus de 2 millions de dhs. La source de cet argent reviendrai à des échanges effectués par un étranger résident en Europe, dont le complice marocain se chargerait de récolter l'équivalent en dhs au Maroc. L'équipe d'informaticiens a déclaré qu'ils auraient procédé au piratage de plusieurs comptes bancaires appartenant à des étrangers. Les trois mis en cause, âgés de 34 à 40 ans, ont été interpellés à des endroits différents de la ville de Casablanca ils sont cependant soupçonnés d'œuvrer pour la même bande. Ce serait l'Office des Changes qui aurait adressé une lettre au ministère de l'Intérieur, lui demandant, selon les règles concernant le bitcoin en vigueur, de réagir à la situation. En effet, l'Office des Changes a interdit, en novembre 2017, l'utilisation du Bitcoin au Maroc, citant que de telles transactions « constituent une infraction à la réglementation des changes, et sont passibles de sanctions et d'amendes prévues par les textes en vigueur ». La monnaie virtuelle ou crypto-monnaie est une unité de compte décentralisée, créée non pas par un Etat ou une Union monétaire mais par un groupe de personnes (physiques ou morales), dont l'identité peut parfois rester totalement inconnue.