La place et l'influence de l'Afrique dans un monde en mutation ont été à l'ordre du jour de la troisième édition de la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (African Peace and Security Annual Conference/APSACO) qui s'est tenue mardi à Rabat. Cette rencontre de deux jours se veut un moment d'échanges autour de cinq sujets, à savoir l'Afrique et le Monde ou comment décomplexer les perceptions mutuelles, l'Afrique et la production de la connaissance stratégique et normative, la résilience de l'Afrique par la mutualisation des efforts, les capacités africaines en matière de sécurité, et vers une stratégie collective africaine face au jeu des puissances internationales. S'exprimant à l'occasion de cette rencontre, le professeur Rachid El Houdaigui, Senior Fellow au Policy Center for the New South (PCNS), a indiqué « qu'il est nécessaire d'établir un exercice intellectuel afin de traduire toute information sur l'Afrique en connaissance scientifique produisant des paradigmes capables d'accompagner les dynamiques de convergence stratégique et géopolitique en Afrique ». Pour que l'Afrique puisse réaliser sa vision du Continent du futur, elle a besoin de relever deux défis extrêmement importants, ceux de la stabilité et le développement et de l'intégration économique, a estimé, pour sa part, Mohammed Loulichki, Senior Fellow au PCNS, notant dans ce sens que cette édition de l'APSACO, où une vingtaine de nationalités sont représentées, tente de se pencher sur les questions de la paix et de la sécurité. "Le Maroc est l'un des premiers pays qui se sont engagés sous les auspices des Nations unies pour apporter sa contribution à la stabilité de plusieurs pays africains", a fait savoir M. Loulichki, rappelant que sur le plan économique, le Roi Mohammed VI mène une politique pour promouvoir la coopération Sud-Sud au niveau du continent africain, basée sur le respect des souverainetés des Etats et sur une recherche d'intérêt mutuel aussi bien pour le Maroc que pour l'ensemble du Continent africain.