Mosâab Touzi, un charlatan accusé d'abus sexuels sur plusieurs de ses clientes, a été jugé. Le verdict est tombé mercredi : 7 ans de prison ferme assortie d'une amende de 80.000 dirhams. L'affaire avait fait couler beaucoup d'encre début 2018. Ecroué le 1er mars 2018 pour avoir abusé sexuellement de plusieurs femmes, l'exorciste ou « raqi » comme on appelle localement ceux qui usent de la roqya comme thérapie « spirituelle » à toute forme de « possession », la Cour d'appel de Casablanca confirme, ce mercredi 22 mai, les chefs d'accusation retenus contre lui. Une de ses clientes avait été violée par le prévenu, pendant qu'elle s'était « évanouie » durant la séance d'exorcisme. « Il l'a fait passer en dernier, sous prétexte de lui consacrer plus de temps que les autres clientes », avait, alors, déclaré une proche de la victime. La plaignante qui a refusé de révéler son identité à la presse avait affirmé que le « raqi » l'avait bernée en lui faisant croire qu'elle était possédée et qu'elle devait en passer par des séances de roqya afin de se débarrasser des djinns. Lors d'une de ses séances, l'exorciste, aurait profité de l'absence de sa mère pour abuser de la victime après l'avoir hypnotisée dans le centre de roqya.