Six personnes, dont deux médecins, interpellées fin avril, comparaîtront pour avoir pratiqué clandestinement des avortements dans un appartement. L'IVG, qui fait l'objet d'un large débat au Maroc, est passible de prison. Rappel des faits. Deux internes, un étudiant en médecine et un pilote qui importait d'Espagne un anti-inflammatoire souvent utilisé par des femmes souhaitant avorter, font partie des personnes impliquées dans ce qui a, d'ores et déjà, été nommé : » réseau d'avortement clandestin », a indiqué Omar Arbib, membre de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). Ils sont poursuivis pour avoir pratique illégalement des avortements et pour importation de médicaments prohibés, a-t-il ajouté. Les opérations d'interruption de grossesse volontaire (IVG) étaient pratiquées dans un appartement à Marrakech, dans le quartier Daoudiate et chaque intervention était facturée environ 3.000 dirhams, selon plusieurs médias de la place. Ils encourent entre un et six mois de prison, mais risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement si leur appartenance à un réseau plus large est confirmée.