Le collectif de défense des victimes de Taoufik Bouachrine a vivement dénoncé les fausses informations contenues dans l'avis consultatif du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU (GTDA), critiquant par la même le silence du gouvernement au détriment des intérêts de la nation et des victimes. Lors d'une conférence de presse, tenue lundi 25 février à Rabat sous le thème ‘'Eclairage sur les informations fallacieuses contenues dans l'avis consultatif du GTDA'', les avocats des victimes d'agressions sexuelles dans le bureau de Bouachrine, condamné à 12 années de prison ferme pour ‘'viols'' et ‘'traite d'êtres humains'', ont tenu à rappeler que le GTDA qui a eu, par le passé, des problèmes similaires avec d'autres pays, tels l'Espagne et la Grande Bretagne, a fait fi de toutes les souffrances des victimes, en omettant le fait que celles-ci sont, également, des journalistes tout autant que Taoufik Bouachrine, lequel a bénéficié, de toutes les garanties stipulées par la loi, et de la compréhension de la cour qui a accédé à toutes ses doléances. Ils ont en outre critiqué le retard accusé par le gouvernement pour réagir à l'avis en question, notamment le ministère d'Etat chargé des droits de l'homme qui devait, en principe, intervenir à temps, sachant que le responsable de ce département, Mustapha Ramid, n'a pas évoqué cette affaire dans son intervention lors des travaux de la 40eme session ordinaire des droits de l'homme à Genève, dès lors qu'il a l'obligation d'éclaircir ce point devant les juges et le groupe onusien de travail présents à ce conclave. ‘'Mustapha Ramid a choisi de comploter à Genève en gardant le silence au détriment des intérêts de la nation et des victimes'', a souligné Me Jaouad Touimi Benjelloun, en affirmant qu'il n'est pas envisageable de se taire face à cette atteinte à la souveraineté de l'Etat par certains mercenaires qui véhiculent de fausses informations concernant cette affaire, sous couvert de prétendus statuts d'observateurs d'ONG internationales. Pour sa part, Me Mbarek Meskini a complètement démonté l'avis du GTDA en indiquant que si l'affaire de Taoufik Bouachrine constitue un scandale sexuel, l'avis du GTDA est un scandale juridique qui n'a pas respecté les fondements des lois nationales et internationales, non sans dénoncer la marginalisation par ledit groupe des témoignages des victimes dans son avis. Abondant dans le même sens, Me Mohamed El Haini a indiqué que le GTDA ne connaît rien à la justice marocaine en prétendant l'illégalité de la durée de la garde à vue ou encore la non présentation du mis en cause devant un juge, sachant que le procureur général du roi est une institution judiciaire, et que ledit groupe n'a pas consulté la procédure établie par la police, ni le jugement rendu par la cour en première instance. Quant aux avocates Meriem Jamal Idrissi et Fatiha Chtatou, elles ont vivement dénoncé les manœuvres des avocats du mis en cause visant à induire en erreur l'opinion publique nationale et internationale, en essayant de détourner leur attention du vif du sujet, à savoir le crime de la traite des êtres humains. A noter que cette initiative du collectif de défense des victimes intervient suite au point de presse tenu le jeudi dernier par l'avocat Mohamed Ziane (défense de Taoufik Bouachrine), au cours duquel il a tenté d'induire en erreur l'opinion publique en présentant l'avis dudit groupe comme étant la preuve de la détention arbitraire du mis en cause, alors que le rapport en question comporte des erreurs et renseigne sur l'incompétence de ce mécanisme onusien. C'est ce qu'a précisément expliqué Me Mohamed El Houssaini en indiquant que ledit avis ne revêt aucun caractère contraignant dès lors que le GTDA n'a pas le droit d'interférer dans des affaires en cours de traitement par la justice, et ses membres n'ont aucune qualification en matière de loi pénale ou du crime de la traite des êtres humains, ajoutant que c'est une manœuvre du mis en cause pour susciter la sympathie des ONG internationales à dessein de faire pression sur la justice marocaine.