le président du Conseil de la concurrence Driss Guerraoui a annoncé, lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi matin, le rejet du plafonnement des prix et des marges bénéficiaires des carburants liquides. « Le plafonnement est un choix qui « ne sera pas suffisant et judicieux d'un point de vue économique et concurrentiel et en termes de justice sociale », a déclaré Driss Guerraoui lors de cette conférence. Pour le Conseil de la concurrence, le marché des carburant souffre de plusieurs dysfonctionnements de nature structurelle auxquels les réponses conjoncturelles ne peuvent avoir que des effets limités, a-t-il avancé. Le président du Conseil de la concurrence a remis en question, la libéralisation des prix des carburants adoptée par le gouvernement de Benkirane, affirmant que cette action du gouvernement précédent reste mal préparée selon le Conseil. "La libéralisation a été adoptée sans mettre en place des mesures d'accompagnement pour protéger les consommateurs et les segments les plus vulnérables du marché, sachant que la Cour des comptes avait recommandé au gouvernement de maintenir le contrôle des prix en cas de restructuration de la Caisse de compensation", a poursuivi Guerraoui. Le Conseil considère que le plafonnement des prix est une mesure conjoncturelle limitée dans le temps par la loi, ajoutant que le fait d'agir uniquement sur les marges des distributeurs de gros et de détail ne va pas changer la réalité des prix et corrélativement ne conduira pas à protéger le consommateur et à préserver son pouvoir d'achat. Il recommande dans ce cadre au gouvernement d'agir sur quatre leviers essentiels portant sur l'amont et l'aval de la structure de ce marché pour le rendre plus concurrentielle et en phase avec les objectifs stratégiques de sécurisation de l'approvisionnement, d'efficacité économique et de justice sociale.