Le 19 janvier 2012, le FBI fermait Megaupload, l'un des premiers sites de partage en ligne, avec 150 millions d'inscrits, et orchestrait dans la foulée l'arrestation musclée de son fondateur,Kim Schmitz - alias Kim Dotcom- dans sa résidence en Nouvelle-Zélande. Ce n'est donc pas un hasard si le sulfureux allemand a proclamé jeudi sur son compte Twitter la renaissance de Megaupload, le 20 janvier 2013. Plus précisément, la plate-forme d'hébergement ressuscitée s'appellera Mega : «Nous promettons, nous livrons, plus grand, meilleur, plus rapide, plus fort et plus sûr, Mega», clame la page d'accueil du site dont le lien a été posté par son créateur. Cette plate-forme a été conçue pour ne plus donner prise à la justice américaine qui accuse Kim Dotcom et ses associés de blanchiment d'argent et d'avoir enfreint la loi sur les droits d'auteur. «Le nouveau Mega évitera toute relation avec des hébergeurs américains, des noms de domaine américains et des fournisseurs de réseaux américains. Il a changé la manière dont il opère pour éviter un autre démantèlement», précise le gourou du téléchargement. Alors que Megaupload était vulnérable car il conservait des données sur des serveurs localisés aux Etats-Unis, saisis par le FBI, Mega fera appel à plusieurs prestataires dans le monde. Les vidéos, musiques ou logiciels mis en ligne par les internautes resteront confidentiels et cryptés grâce à des algorithmes de chiffrement dont le site n'aura pas connaissance. De ce fait, l'accès aux contenus sera sous la seule responsabilité de l'utilisateur. Ainsi l'avatar de Megaupload ne devrait plus pouvoir être accusé de tirer profit - 175 milliards de dollars, selon le FBI - de la diffusion de contenus illicites..