Mise à niveau des structures d'accouchement La mise à niveau des structures d'accouchement qui figure parmi les axes d'intervention du ministère de la santé pour réduire la mortalité néonatale repose sur trois mesures principales : 1- Permettre à toute parturiente d'accoucher en milieu propre. Pour cela, le ministère de la santé prévoit d'équiper toutes les salles d'accouchement en postes de lavage des mains (robinet à commande) avec distributeur de savon liquide ou d'antiseptique et d'installer des distributeurs de solutions hydro-alcooliques à proximité des zones de soins. 2- Assurer la surveillance de la dynamique de l'accouchement en dotant toutes les structures d'accouchement de doptones (Doppler moniteur fœtal). 3- Faciliter la transition néonatale à la vie extra-utérine. Cette mesure visera à améliorer les conditions de réception du nouveau-né au niveau des salles de naissances. Le ministère de la santé aménagera au niveau de chaque salle d'accouchement un espace spécialement dédié à la réception néonatale d'urgence. Cet espace sera équipé de tables chauffantes. Toutes les salles d'accouchement seront dotées de chariot d'urgence néonatale (secourisme néonatal). Rendre disponible à côté de chaque table d'accouchement un berceau nouveau-né en vue d'initier l'allaitement maternel dans la demi-heure qui suit l'accouchement et de faciliter la surveillance du couple mère-nouveau-né. Des unités «Kangourou» pour les prématurés L'organisation et le renforcement de l'offre de soins en néonatologie figure parmi les autres axes du plan d'action du ministère pour réduire la mortalité néonatale. Dans ce cadre, il s'agira, dans un premier temps, de définir les filières de soins en néonatologie (normes en ressources humaines et équipement pour chaque niveau de prise en charge néonatale) et l'organisation en réseau. A noter que l'organisation des soins périnatals sera réglementé par la publication d'un décret sur la santé périnatale. Parmi les autres mesures figure la création des unités «Kangourou» ou «unité mère-enfant» pour la prise en charge des nouveaux-nés prématurés et de faible poids à la naissance cliniquement stables. La particularité de ces unités vient du fait que la mère et l'enfant sont hospitalisés dans la même chambre. La couveuse de l'enfant est installée dans la chambre de sa mère, la surveillance et les soins (incubateur, gavages, perfusion, photothérapie, prélèvements...) y sont pratiqués. Le ministère de la santé a également prévu la création, au niveau de chaque région, d'une unité de soins intensifs en néonatologie. Des procédures standard de transferts et retransferts néonatals seront élaborées entre les niveaux de soins (SAMU néonatal). Le ministère s'est engagé à assurer la disponibilité des médicaments, notamment le citrate de caféine au niveau de toutes les unités de néonatologie, des Anti-D, corticoïdes et antibiotiques au niveau de toutes les structures d'accouchement. L'audit clinique pour les cas d'asphyxie néonatale et mortinaissance Une série de mesures figurent dans le plan d'action du ministère de la santé pour améliorer la prise en charge des nouveaux-nés. Parmi celles-ci, on note l'élaboration de guides de bonnes pratiques cliniques de prise en charge néonatale. L'audit clinique sera instauré autour des cas de mortinaissance en intra-partum et de mortalité néonatale par asphyxie néonatale et prématurité. Le ministère de la santé a prévu d'instaurer un stage de maintien des compétences, des professionnels des unités de néonatologie (2 semaines tous les 2 ans) dans les services universitaires de réanimation néonatale. A noter que ce stage sera obligatoire. Tous les professionnels de la naissance seront formés en secourisme néonatal. L'option d'infirmière puéricultrice sera créée au sein des formations polyvalentes des IFCS ( Instituts de formation aux carrières de santé).