Difficile de remplacer une voiture comme la 205 qui a endossé un rôle héroïque en sauvant Peugeot après l'absorption de Simca-Chrysler. Mais aussi héroïque soit-elle, la Peugeot 205 devait être remplacée après de bons et loyaux services. Pour cela, la firme sochalienne a décidé de lancer deux modèles pour conserver l'avantage de la 205 et le renforcer. C'est ainsi que la 106 est née en 1991 et la Peugeot 306 deux ans plus tard. Bien que sa production se soit arrêtée il y a un peu plus de dix ans, la Peugeot 306, comme beaucoup d'autres modèles d'ailleurs, continue de peupler nos routes que ce soit en version 5 portes ou 4, sans oublier le cabriolet qui se fait plus rare. L'histoire de la 306 commence au moment où celle de la 205 est arrivée à sa dernière page. Remplacer un best-seller n'était pas une mince affaire, c'est ce qui a d'ailleurs poussé la marque au lion à opter pour deux modèles, reprenant chacun quelques points forts de la 205. Destinée à une clientèle à la recherche d'un véhicule cossu, la 306 a été présentée en 1993, soit 2 ans après l'apparition de la petite 106. Surfant sur le succès de la 205, les designers, avec à leur tête Gérard Welter ont repris son dessin et l'ont modernisé pour la nouvelle 306. Si la forme générale (pour la version 5 portes) a été conservée, elle présente moins de raideur et des passages de roues légèrement enflés afin de dynamiser sa silhouette. La calandre à barres horizontales a, également, été reconduite alors que les phares ont eu droit à un dessin moins anguleux et plus allongé, ce qui lui a donné un regard plus moderne. A sa sortie, la 306 était disponible uniquement en essence avec trois moteurs allant de 75 ch à 101 ch. Dans la même année, Peugeot a lancé la version 3 portes, la boîte automatique, les versions XSi de 121 ch et S16 de 152 ch sans oublier le cabriolet qui a été révélé à l'automne. Ce dernier a eu droit à un traitement de faveur, puisque son étude de style, son industrialisation et sa construction ont été confiées à Pininfarina qui ne devait pas modifier la face avant, figée par le style Peugeot. L'italien s'est surtout attelé au dessin de la partie arrière ainsi que la mise au point du système de la capote. La 306 est ainsi devenue le dernier cabriolet Peugeot à être assemblé en Italie et qui a jouxté, par la même occasion, une chaîne d'assemblage consacrée à Ferrari. En 1994, la gamme de la 306 est enrichie par l'arrivée de la version 4 portes qui n'a pas manqué de ravir les pères de famille grâce à son habitabilité et son coffre spacieux, entre autres. Deux années plus tard, la S16 avait besoin de plus de punch et pour cela un nouveau moteur de 167 ch lui a été greffé et a été couplé à une boîte de vitesses à 6 rapports. En 1997, il est temps pour la 306 de passer par la case restylage et la phase 2 est présentée au Salon de Genève tandis que la version break fait également son apparition. La 306, phase 2, affiche plus de rondeurs que par le passé même au niveau des phares antibrouillard. A l'arrière, les designers Peugeot ont joué la carte de la subtilité puisque le seul changement apparent concerne l'apparition du logo de la marque sur le bouton d'ouverture du coffre. En 1999, la 306 a droit à un moteur turbodiesel HDI développant 90 ch. Pour le dernier restylage avant de tirer sa révérence, elle adopte une nouvelle face avant et offre à ses occupants un intérieur plus confortable et une meilleure finition. Avec près de 3 millions d'exemplaires vendus, la Peugeot 306 prend sa retraite en 2001 alors que la production du cabriolet continuera jusqu'en 2002. Faisant preuve de fiabilité, elle n'a pas manqué de séduire les Marocains à tel point que quelques-uns n'arrivent toujours pas à s'en séparer. Historique : • 1993 : Peugeot lance d'abord la 306 en version 5 portes le 18 février avec trois motorisations différentes, mais quelques mois plus tard la 3 portes et le cabriolet font leur apparition. • 1994 : La firme sochalienne dévoile la version 4 portes de la 306 qui a su rapidement trouver son public. • 1996 : La version la plus sportive, la S16 qui affichait déjà 152 ch a reçu un nouveau moteur et a vu sa puissance augmenter d'une quinzaine de canassons. • 1999 : Au Salon de Genève, la française s'est vue greffer un moteur turbodiesel à rampe commune développant 90 ch. • 2001 : Produite à près de 3 millions d'exemplaires, la berline disparaît du catalogue alors que le break et le cabriolet attendent l'année qui suit pour disparaître également.