Les sanctions contre les absences injustifiées des représentants suscitent la polémique au sein du Parlement. La décision du bureau de la Chambre des représentants de recourir aux sanctions contre les absences répétées des députés semble aujourd'hui diviser les groupes parlementaires. En effet, certains présidents de groupes à la première Chambre disent qu'ils n'ont pas été consultés par les responsables avant l'activation des sanctions. C'est le cas notamment à l'USFP (Union socialiste des forces populaires). «Il n'y a pas eu de concertations préalables avec les groupes parlementaires sur ce sujet par les responsables», explique une source au sein du groupe USFPéiste, ajoutant que le parti de la rose a, depuis toujours, appelé à l'activation de mesures de règlement intérieur concernant l'absentéisme. Les observateurs voient dans ce genre de position les signes d'une nouvelle confrontation entre les partis de la majorité et ceux de l'opposition, puisque la majorité des critiques concernant l'activation des sanctions proviennent des partis de l'opposition. Mais en dépit de toutes ces réactions, la décision est déjà prise. D'ailleurs, le débat sur la question ne date pas d'aujourd'hui au sein de l'Hémicycle. Les absences répétées des parlementaires parfois lors de séances très importantes comme celles du vote de la loi de Finances, ont toujours suscité les critiques et l'indignation, notamment dans la presse. Pourtant, le règlement intérieur de la première Chambre prévoit des sanctions contre les députés absents. Ce sont ces mesures qui viennent d'être activées par le bureau de la Chambre des représentants. Concrètement, le bureau procédera à des retenues sur les salaires mensuels des députés en cas d'absence injustifiée. De même, les noms des absents seront publiés dans le Bulletin officiel. Dès l'ouverture de la session parlementaire, les responsables avaient annoncé la mise en œuvre d'une batterie de mesures pour lutter contre l'absentéisme au Parlement. Le bureau de la première Chambre avait entretenu le suspens durant plusieurs mois avant l'annonce de l'activation de ces dispositions la semaine dernière. L'effet des nouvelles mesures s'est très vite senti à la Chambre des représentants. Les trois quarts des députés ont répondu présent lors de la première journée de l'entrée en vigueur des sanctions.