Le ministère de l'agriculture tient pour passagère la flambée des prix de certains produits de grande consommation en ce début de mois de jeûne. L'enchérissement de certains légumes et produits alimentaires avait laissé craindre une aggravation de la hausse des prix à la suite du réajustement des coûts de l'énergie. Le ministère de l'agriculture estime que «les prévisions de l'offre et de la demande des principaux produits consommés durant ce mois font ressortir que le marché sera bien approvisionné et que les prix se situeront à des niveaux acceptables». Selon elle, la surchauffe observée à la veille de Ramadan est due pour l'essentiel à des achats anticipés qui auront tôt fait de céder la place à la stabilité des prix dans une semaine. En fait, ajoutent les prévisionnistes de l'Agriculture, cette stabilité n'est pas partie bien loin car, «en dépit de la demande accrue occasionnée par le comportement du consommateur marocain en période estivale (retour des MRE, fêtes,…), les prix de ces denrées affichent des niveaux stables, voire en baisse comparativement aux prix pratiqués à la même période de l'an dernier». La cause? La précocité. La rapide maturité de certains produits maraîchers dont le processus s'est accéléré par effet des récentes vagues de chaleur. Résultat : au niveau du marché de gros, la plupart des prix des légumes ont accusé des baisses comprises dans une fourchette allant de 10 à 25% par rapport à la même période de l'année dernière. Laquelle décélération s'est du reste prolongée par la baisse des prix de détail qui auraient été de 3,35 DH le kg pour la tomate ronde, de 3 pour la tomate oblongue et de 2,8 pour l'oignon au moment où le kilogramme de pomme de terre coûtait 3,1 DH. Et, comme les prix du poulet de chair, ceux des viandes rouges, du lait, du beurre, les dattes… ont également baissé. Ainsi, les prix des viandes rouges affichent une légère baisse de l'ordre de 2% par rapport à la veille du mois de Ramadan 2011. De son côté, le prix moyen du beurre industriel au détail est de 56,4 DH/kg, soit le même niveau enregistré en 2011 à la même période. La baisse du cours mondial a fait que ce prix est resté stable malgré la forte demande. Pour le lait comme pour les œufs, les prix seraient restés quasiment au même niveau, affirment les experts de l'Agriculture. Pour le premier produit, le marché est bien approvisionné en différents types de produits laitiers ; les prix du lait pasteurisé (6,60 DH/L) et du lait UHT (8,50 DH/L) n'ont pas connu de variations par rapport à 2011. Pour les œufs, aucune variation n'a été enregistrée comparativement à 2011. Le prix de détail se situe autour de 1 DH/unité. La note conclut que «concernant les produits de la mer, les prix des poissons varient selon l'éloignement par rapport aux grandes zones de capture situées dans le sud du pays. Les prix moyens affichent une diminution moyenne globale de 3,3% par rapport à ceux de la même période en 2011. Cette baisse est de 10% pour les sardines».