Badre El Kanouni, président du directoire du Groupe Al-Omrane, a présenté, mercredi, un exposé, aux membres de la commission des finances, de l'équipement, de la planification et du développement régional à la Chambre des conseillers, les orientations du holding, ses réalisations au titre de l'année 2011, son programme en cours de mise en œuvre ainsi que les contraintes entravant ses activités. M. Kanouni a indiqué, dans ce sens, que le groupe table cette année sur un investissement de 7,5 milliards de dirhams et un chiffre d'affaires de 5,5 milliards de dirhams. Au cours de la réunion, des intervenants ont mis en avant le bilan positif d'Al-Omrane dans le domaine de mise à niveau des villes et de réhabilitation des logements anciens, alors que d'autres ont critiqué la persistance de la pénurie de logements et de la problématique des bidonvilles, appelant à reconsidérer l'approche suivie dans la gestion de l'immobilier public. A cet effet, Nabil Benabdellah, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, a indiqué que cette rencontre permettra à Al-Omrane de tirer parti des propositions des conseillers qui sont au fait, directement et au quotidien, des attentes des citoyens, des parties concernées et des intervenants. Poursuivant que «le ministère est engagé à en finir avec les dysfonctionnements qui auraient émaillé l'activité du groupe». Ainsi, les conseillers ont appelé Al-Omrane à limiter l'éventail de ses interventions de sorte à ce qu'il agisse essentiellement pour l'extension de l'offre en logements sociaux et la lutte contre les bidonvilles. Par ailleurs, certains intervenants ont imputé la responsabilité des dysfonctionnements constatés aux collectivités locales qui, soulignent-ils, traitent le Groupe Al-Omrane comme «un opérateur privé», appelant le holding à tenir des réunions au niveau régional pour examiner les questions en suspens à l'échelle des collectivités territoriales. Les conseillers ont en outre jugé opportun qu'un contrôle financier et technique de l'action d'Al-Omrane soit assuré par une partie externe et soit étendu à tous les intervenants dans le secteur de l'habitat.