Football. Danone, LG Elecrtonics… des entreprise qui, entre autres, font de la promotion du football chez les jeunes leur cheval de bataille dans la guerre des marques. Un phénomène nouveau et des initiatives louables. Organisée par la fédération royale marocaine du sport scolaire, le ministère de l'Education nationale, en association avec la fédération royale marocaine de football, la cinquième édition de la coupe Danone des 60 000 jeunes footballeurs aura lieu le 11 avril prochain au stade El Harti à Marrakech. Il s'agit d'une manifestation qui a été lancée en 1998 et qui a pour but de promouvoir le football scolaire à travers tout le Royaume et d'assurer les conditions nécessaires à l'épanouissement des jeunes talents. Plus de 7500 établissements scolaires y sont associés chaque année. 25 équipes, de filles comme de garçon, y ont accédé à l'issue des étapes de sélection. Les meilleurs jeunes marocains pourront ainsi représenter leur pays dans la Danone Nations Cup, une sorte de coupe du monde des Benjamins et dont la finale aura lieu le 26 mai au Parc des Princes à Paris. On l'aura compris, il s'agit également de promouvoir la marque. Une stratégie qu'un nombre de plus en plus croissant d'entreprises a récemment adoptée. Une façon d'allier leurs brands à des événements tant sportifs qu'artistiques et culturels. Dans ce même sillage, le groupe coréen LG Electronics, avait organisé le mois de ramadan dernier un tournoi de football, le « Dream Tree ». Une compétition qui se déroule dans les quatre coins du Maroc et dont l'équipe gagnante décrochera le billet d'assister à la prochaine coupe du monde qui aura lieu au Japon et en Corée du Sud. Loin de l'aspect purement marketing de ce genre de manifestations, il n'en demeure pas mois qu'il s'agit d'initiatives louables à l'égard de jeunes qui en ont grandement besoin. On n'est pas sans savoir l'absence d'une véritable politique nationale en matière de développement du sport, notamment et surtout, chez les jeunes de moins de 18ans. Les centres de formation, les écoles de football et de tout autre discipline sportive, préalables indispensables à la création de jeunes stars sportives, sont loin d'être monnaie courante. Ce sont donc les multinationales qui ont investi ce terrain, encore vierge, et c'est tant mieux. Un réflexe qui tarde à venir chez les entreprises nationales qui peuvent en faire aussi bien un véritable vecteur de leur image de marque qu'un porte-flambeau de « l'entreprise citoyenne » qu'elles cherchent à véhiculer dans un Maroc nouveau. Pour l'heure, on attend jusqu'à ce qu'une star est née pour le faire. Mais les vedettes de demain, c'est déjà les jeunes d'aujourd'hui…