Les marchés d'actions européens sont en baisse en fin de matinée de vendredi, affectés par la rechute de Wall Street la veille et par la baisse des valeurs de télécommunications. Vers 11h45 gmt, l'indice européen Ftse eurotop 300 cède 14,52 points, soit 1,21%, à 1182,97, tandis que le Dj euro stoxx 50 limité à la zone euro, recule de 52,41 points, soit 1,51%, à 3428,17. A paris, l'indice Cac 40 perd 1,07%, tandis qu'à Londres, le Ftse recule de 0,8% et qu'à Francfort, le Dax abandonne 1,98%. Le jeudi 21 février, l'indice Dow Jones a abandonné 1,07% et le Nasdaq composite a chuté de 3,34%, à son plus bas niveau depuis le 31 octobre. « Le sentiment est incroyablement morose actuellement, et nous en sommes actuellement au stade du cycle économique qui est le plus difficile pour les sociétés », explique John Haterly, Responsable de l'analyse mondiale chez M&G Asset management, en estimant toutefois qu'il faut continuer à anticiper une reprise économique "progressive" qui se traduira dans « l'environnement opérationnel des sociétés" dans le courant de l'année. Dans des marchés mondiaux instables, les investisseurs trouvent toutefois un réconfort dans les indications des contrats à terme américains, qui montrent que Wall Street pourrait refaire une partie du terrain perdu la veille. Les valeurs de télécoms, opérateurs et fabricants de Matériels souffrent particulièrement. Les équipementiers de télécommunications sont affectés par des informations défavorables publiées jeudi de la société américaine spécialisée dans les réseaux optiques Ciena Corp. La société a accusé une perte trimestrielle record, en raison d'une chute des dépenses dans les télécommunications, et craint que ses résultats du trimestre à avril soient inférieurs aux prévisions du fait d'une réduction des commandes. Le groupe français de composants optiques Alcatel Optronics perd 1,52% à 5,20 euros. Sa société mère Alcatel sa 3,65% à 14,78 et Nokia 5,04% à 22,28. "Je conseillerai d'attendre un peu puis d'envisager d'investir dans des valeurs telles qu'orange et Nokia qui paraissent attractives après les gros dégagements opérés au cours des 15 derniers jours", estime Thierry Lacraz, stratégiste de la banque suisse privée Pictet & Cie. « une reprise peut faire gagner 4% à 5% aux marchés, mais en raison des craintes persistantes suscitées par les bilans financiers des sociétés américaines et du fait de la forte valorisation des télécoms et des techs à moyen terme, nous pourrions reculer encore après».