La situation de l'autisme au Maroc est plus que préoccupante. 340.000 Marocains sont déjà atteints de cette maladie et dans les années à venir, l'autisme touchera plus de 560.000 personnes faute d'accès au dépistage, diagnostic et prise en charge. La situation de l'autisme au Maroc est plus que préoccupante. 340.000 Marocains sont déjà atteints de cette maladie et dans les années à venir, l'autisme touchera plus de 560.000 personnes faute d'accès au dépistage, diagnostic et prise en charge. Devant ce triste constat, l'association «Vaincre l'autisme» dénonce l'immobilisme du gouvernement face à cette maladie qui constitue un grave problème de santé publique. La Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, célébrée le 2 avril 2012, a été l'occasion pour l'association d'interpeller le gouvernement Benkirane sur la politique de santé publique pour l'autisme. L'association revendique la mise en place d'un Plan autisme en attente depuis des années. Pour l'association, le gouvernement doit garantir à ces personnes les meilleurs traitements ainsi que le droit à la scolarisation. Accéder à un parcours scolaire adapté est un droit. Mais la réalité est tout autre. La majorité des enfants atteints de ces troubles et en âge d'être scolarisés sont privés de ce droit fondamental. L'association dénonce cette injustice en revendiquant le droit des enfants autistes ,à la scolarisation au sein des écoles publiques et à l'éducation dans un environnement professionnel compétent. Parmi les autres revendications de l'ONG figure la mise en place de mesures visant à rappeler aux professionnels leur devoir et obligation d'être à jour dans la connaissance des avancées scientifiques et médicales internationales en matière d'autisme. A cela s'ajoute l'élaboration de procédures et dispositifs d'évaluation des compétences des professionnels de la santé et de l'éducation. A ce sujet, il est important de relever une réalité inquiétante: les médecins, surtout les pédiatres, n'accèdent pas à une formation suffisante sur l'autisme dans leur cursus initial et ne disposent pas d'outils pour détecter la maladie. C'est ainsi que des enfants, présentant des signes laissant suspecter l'autisme, passent entre les mailles du filet et accèdent tardivement au diagnostic (6 à 8 ans plus tard). «Vaincre l'autisme» estime qu'il est temps de mettre fin aux facteurs de blocage pour qu'une reconnaissance stratégique soit mise en place. En attendant, les parents souffrent en silence. Rappelons que le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon avait indiqué à l'occasion de cette journée mondiale que «L'autisme affecte aujourd'hui au moins 67 millions de personnes dans le monde. De tous les troubles graves de développement, il est celui qui connaît la plus rapide expansion dans le monde. Cette année, le nombre de cas d'autisme diagnostiqué chez des enfants sera supérieur aux diagnostics de diabète, de cancer et de Sida cumulés».