Les quatre cents passagers qui avaient été empêchés à Sète d'embarquer sur le car-ferry battant pavillon marocain qui devait les amener à Tanger ont quitté le port français après qu'ils se sont aperçus que la saisie qui frappe le bateau n'allait pas être levée de sitôt. Les quatre cents passagers qui avaient été empêchés à Sète d'embarquer sur le car-ferry battant pavillon marocain qui devait les amener à Tanger ont quitté le port français après qu'ils se sont aperçus que la saisie qui frappe le bateau n'allait pas être levée de sitôt. Selon le patron de Comarit, la compagnie de navigation maritime qui exploite le «Biladi», c'est à la requête de l'armateur français CMA-CGM que la mesure exécutoire a été prise. Samir Abdelmoula rappelle à ce propos que c'est la 2ème fois que l'armateur lui intente une action de cette nature et précise que le plaignant a été débouté par la justice française une première fois l'année dernière. Samir Abdelmoula n'a cependant pas voulu commenter les informations selon lesquelles sa compagnie était redevable de 3 millions d'euros à l'armateur français. En même temps que le «Biladi», le «Marrakech», un autre bateau en service sur la même ligne mais appartenant à la Comanav, ferait également l'objet d'une mesure conservatoire. L'information donnée par des radios locales n'a toutefois pas été vérifiée et on ignore si comme le «Biladi» le bâtiment interdit d'appareiller transportait des passagers au moment de la saisie dont on le dit avoir fait l'objet. Il semble cependant que les autorités judiciaires françaises soient moins enclines à la conciliation avec les mauvais payeurs. C'est à l'initiative du consulat général du Maroc que les choses ont pu se décanter dans l'affaire du «Biladi» et on croit savoir qu'un plan de règlement est en élaboration. Pour le moment, le bateau est toujours immobilisé dans le port de Sète. Ce qui n'est plus le cas de ses passagers qui ont décidé de passer la main et de rejoindre le Maroc par d'autres moyens que le «Biladi». Il a cependant fallu plus de trois jours pour débloquer la situation. Durant ce temps, de nombreuses familles ont dû séjourner sur l'esplanade du port dans des conditions difficiles, certains de ces passagers ayant été obligés de passer la nuit dans leurs voitures par un froid glacial, ce qui a conduit les services de la Croix-Rouge française à leur prêter assistance. Les quatre cents passagers auraient reçu l'assurance d'être remboursés. Toutefois, rien pour le moment ne permet de confirmer cette option.