M. Benkirane a affirmé que «le nouveau gouver-nement va devoir poursuivre les chantiers lancés grâce à SM le Roi Mohammed VI et en assurer l'accompa-gnement dans le respect de l'esprit de la nouvelle Constitution». L'équipe de Abdelilah Benkirane a tenu, jeudi 5 janvier, son premier Conseil de gouvernement destiné à tracer la feuille de route. Comme prévu, le nouveau gouvernement a examiné le projet du programme gouvernemental qui sera présenté devant le Parlement. Un programme qui retrace les grandes lignes des actions que le gouvernement entend initier dans les différents domaines. Après sa nomination par SM le Roi Mohammed VI, l'équipe de M. Benkirane qui passe à l'action a le regard tourné vers l'avenir et aspire à donner corps à ses engagements et promesses colossaux envers les citoyens. Le défi est énorme pour le nouveau chef de gouvernement qui porte l'espoir de traduire dans les faits les dispositions de la nouvelle Constitution dans un contexte régional marqué par des bouleversements profonds ayant secoué plusieurs pays. D'ailleurs, dans le cadre de sa toute première déclaration officielle après la nomination du gouvernement, M. Benkirane a tenu à mettre en avant les réformes d'envergue entreprises par le Maroc dans ce contexte assez particulier et qui ont fait l'exception marocaine. «Le Maroc a vécu à sa façon ce qu'il est convenu d'appeler le «printemps arabe» à travers une révolution authentique initiée par SM le Roi Mohammed VI», a souligné M. Benkirane, jeudi, dans une intervention à l'ouverture du premier Conseil de gouvernement, qualifiant le nouveau cabinet de «fruit de la dynamique que connaît le Maroc et que d'autres pays arabes considèrent comme un modèle». Le chef de gouvernement a rappelé que «cette révolution, à laquelle le peuple marocain a adhéré, va du discours historique et audacieux du 9 mars 2011 jusqu'aux élections du 25 novembre, qui ont forcé l'admiration du monde entier et de toutes les franges de la société marocaine, en passant par la nouvelle Constitution, qui a conféré aux institutions de l'Etat de nouvelles prérogatives, qu'il convient aujourd'hui de mettre judicieusement en œuvre». Evoquant les volets prioritaires pour la nouvelle équipe gouvernementale, M. Benkirane a affirmé que «le nouveau gouvernement va devoir poursuivre les chantiers lancés grâce à SM le Roi Mohammed VI et en assurer l'accompagnement dans le respect de l'esprit de la nouvelle Constitution». Il a appelé «l'Exécutif à se conformer à la déclaration gouvernementale et à moraliser la gestion des ressources disponibles». M. Benkirane s'est, par ailleurs, engagé à procéder selon une méthodologie de dialogue avec toutes les parties en toute transparence afin de répondre aux grandes attentes des citoyens. Il a, en outre, mis l'accent sur «la nécessité de réconcilier le citoyen avec les institutions de l'Etat afin que celles-ci soient à son service et de garantir aux citoyens tous leurs droits». L'action parlementaire n'est pas en reste. M. Benkirane a exprimé sa volonté d'accorder un intérêt particulier à l'action de l'appareil législatif et de traiter avec l'opposition avec respect et un esprit positif. Pour sa part, le nouvel exécutif, a assuré M. Benkirane, doit constituer un bloc unifié, homogène et solide pour être à la hauteur de ce moment historique. A noter qu'à l'issue du Conseil de gouvernement, M. Benkirane a tenu une rencontre avec les journalistes. Réagissant dans ce cadre aux critiques formulées contre la composition du nouveau gouvernement notamment la présence d'une seule ministre parmi les trente membres du gouvernement, M. Benkirane a assuré qu'il n'y avait aucune volonté d'exclure les femmes. «Il n'y a aucune raison de s'indigner. Ce n'est pas un problème. Ce qu'il faut surtout, ce sont les gens compétents. Les partis ont essayé, mais ce n'est pas facile», a souligné M. Benkirane.