Au quartier El-Wifak à Zouagha, Fès, on est encore sous le choc. Tout le monde s'interroge sur le mobile qui a poussé ce sexagénaire à tuer, mardi dernier, sa femme. Au quartier El-Wifak à Zouagha, Fès, on est encore sous le choc. Tout le monde s'interroge sur le mobile qui a poussé ce sexagénaire à tuer, mardi dernier, sa femme. Et les éléments de la police judiciaire de la ville cherchent encore, ce jeudi matin, cet auteur du crime qui a pris la poudre d'escampette. L'un de leurs enfants a révèlé aux enquêteurs que le père menaçait, souvent, sa mère de l'égorger comme un mouton. A chaque accrochage, il la maltraitait violemment et la menaçait avec un couteau. Mais jamais personne ne croyait vraiment qu'il allait passer un jour à l'acte et commettre l'irréparable. Les voisins ont témoigné que le couple était en discordance, depuis toujours. A chaque fois, ils intervenaient pour les calmer. Mais, à soixante-trois ans, personne n'imaginait le mari capable d'en arriver là. En fait, il est son aîné de vingt-quatre ans puisqu'elle était encore à son trente-neuvième printemps. Un écart d'âge qui serait à la base de leur dispute permanente. De mauvaises langues ont confié aux enquêteurs que les comportements de la femme ont semé de doute chez le mari, plus âgé qu'elle. De quels comportements s'agit-il ? Personne n'en a révélé la nature aux enquêteurs. Mais ils ont ajouté que le mari croyait que sa femme l'a, depuis longtemps, cocufié. Seulement, il n'avait pas de preuves pour faire prévaloir ces comportements. Peut-être qu'il ne s'agissait que de mauvaises idées qui hantaient son esprit sans qu'elles soient vraies. Malheureusement, elles leur ont empoisonné la vie. Mardi 29 novembre. L'épouse était chez l'un de ses enfants qui demeure au quartier Ouled Tayeb. C'est son enfant qui l'a révélé aux enquêteurs. Tardivement le soir, elle venait de descendre d'un petit taxi pour rentrer chez elle. Le mari aurait été sur les nerfs. Personne n'a pu le confirmer, ni savoir ce qui était arrivé entre eux, puisqu'ils étaient seuls chez eux. Cependant, un cri strident provenant de l'intérieur du domicile a alerté les voisins qui sont intervenus rapidement pour savoir ce qui s'est passé. Et c'était le choc. Leur voisine était corps sans âme, gisant dans une mare de sang. Le mari sort de chez lui précipitamment et prend la fuite. Il est activement recherché par les éléments de la police judiciaire.