Doucement mais fermement, Driss Benhima poursuit la campagne de lutte contre l'occupation illégale et anarchique de l'espace public. Il y a quelques jours, lors d'une rencontre avec la presse, le wali du Grand Casablanca M.Driss Benhima avait estimé que l'autorité doit être de nouveau présente dans la ville. Objectif, veiller au respect de la loi et des droits des citoyens. Immédiatement après, a commencé la campagne de lutte contre l'occupation du domaine public, libérant ainsi les trottoirs envahis pendant longtemps par les tables de cafés, et les différents matériaux et marchandises débordant des boutiques et des établissements commerciaux. Cette semaine, nombreux sont les citoyens qui virent le wali circulant lui même dans les ruelles de la ville. Depuis la transformation de la Place de la Concorde en espace vert, après de longues années de pollution et de vacarme à cause des arrêts de bus concentrés sur la place, les activités des autorités locales ne surprennent plus personne à Casablanca. Les gens adhèrent à cet esprit de travail et de réformes entamé par le wali pour une ouverture de la ville sur sa population et afin de mettre un terme à cet aspect anarchique en contradiction avec les dimensions de la capitale économique du pays. A la Médina le mur qui con-tourne derb Gnaoua s'étalera jusqu'en proximité des bazars rue Houphoet Boigny. De l'autre côté, entre le boulevard les Al Mohades et Arsat Zerktouni, le site Sekkala et ses environs pourraient bientôt connaître la naissance d'un musée. L'on parle également d'une éventuel remise à niveau du passage à piétons reliant l'avenue Mohamed V à la Médina. Dans une autre partie de la ville, plus exactement à Hay Mohammadi, l'occupation de l'espace public par les marchands ambulants était flagrante. Aux alentours de la Kissaria et la grande mosquée Mohamed V, plusieurs centaines de marchands et des centaines de millions de centimes de marchandises circulaient au quotidien. La circulation était pratiquement impossible sur la deuxième tranche du boulevard C à pied comme en voiture ou à bicyclette. Les marchands dits ambulants, car en réalité ils s'installent chaque jour à la même place s'appropriant ainsi une partie de la chaussée, se croyaient indélogeables en raison de leurs arrangements tantôt avec la commune tantôt avec les arrondissements. Ce samedi 2 février, cette partie de Hay Mohammadi était métamorphosée. Plus l'ombre d'un marchand ambulant. Seuls les patrouilles de police parcourraient les allées, jadis occupées par les stocks de marchandises et les débris de papier et de tissu éparpillés un peu partout. Le soulagement de la population locale se lisait sur les traits des passants qui n'en croyaient pas encore leurs yeux. Certes, il y aura des retombées négatives côté social, étant donné que les marchands ambulants se retrouveront sans source de vie à cause de l'arrêt de leurs activités, mais l'évacuation de la voie publique passe avant tout car elle permet à la ville de mieux respirer. Ce qui n'empêche pas les autorités locales d'organiser ce métier de marchand ambulant en leur réservant des espaces fixes.