Intrigués par le corps humain, Abdelkader Laâraj, Mostafa Elarche et Mohammed Qannibou exposent leurs œuvres jusqu'au 30 août à la Villa des arts de Rabat. Seul le thème du «corps» réunit dans une même exposition les artistes plasticiens Abdelkader Laâraj, Mostafa Elarche et Mohammed Qannibou chacun son style, sa technique et sa méthode. «A bras le corps» est l'intitulé de l'exposition organisée par la Fondation ONA à la Villa des arts de Rabat jusqu'au 30 août. Ainsi le public rbati aura l'occasion de découvrir une soixantaine d'œuvres de l'ensemble de ces artistes qui se réunissent pour transporter le visiteur dans un monde étrange, nouveau et à nul autre pareil. L'artiste- peintre Abdelkader Laâraj se caractérise par son monde chaotique. Ses créatures sont en mouvement. Elles planent, dansent, tournoient, envahissent et illuminent l'espace telle un feu d'artifice. Elles vous donnent le tournis, elles sont comme projetées dans un lieu indéfini, étrange. «À travers cette exposition, je dévoile une dizaine de mes œuvres avec lesquelles je montre l'influence de la lumière sur le corps, thème que je chérit depuis 10 ans», souligne Abdelkader Laâraj. Ce dernier utilise des couleurs claires, gaies et vivaces. Ses personnages voyagent autour d'un espace vague et indéfini. Un autre monde étrange est celui de Mohammed Qannibou. Il se définit par les mouvements et les regards de ses personnages. «Le corps représente pour moi un élément plastique. J'ai montré le corps dans plusieurs états et en mouvement», a expliqué Mohammed Qannibou. Passons au dernier espace celui réservé à l'artiste-peintre Mostafa Elarche. Influencé par plusieurs noms tel l'artiste-peintre marocain Mohamed Qassimi, M. Elarche montre une trentaine de ses créations aux couleurs tendres. Il s'agit d'un monde plein de mystère, où on a l'impression de percevoir une créature maîtresse, dominante concentrée sur elle-même ignorant les «petits» autres. «J'ai essayé à travers mes toiles de faire raconter l'histoire de recueil de nouvelles intitulé «Les lieux». J'ai traduit l'idée de ce recueil dans mes toiles», a expliqué M. Elarche. Et d'ajouter : «le corps de la femme est l'axe principal de la toile. Je raconte l'histoire d'un groupe de femmes dans différents lieux».