Les OPCVM ont aujourd'hui atteint un niveau de développement tel qu'ils sont devenus incontournables dans le paysage financier marocain. Il ne faut plus les occulter dans toute réflexion visant la relance durable de ce marché. Selon la dernière note diffusée par l'Association des Sociétés de Gestion et Fonds d'Investissement Marocains (ASFIM), les trois catégories d'OPCVM (actions, obligataires et diversifiées) ont réalisé un actif net total de l'ordre de 44 913 403 DH avec une variation mensuelle de –5,70% . Mais avec une lecture plus détaillée, on constate que la catégorie Obligations a réalisé a elle seule un actif net s'élevant a 39 396 420 DH, soit une variation mensuelle positive de 4,37% . De même les indices de performance ont à leur tour enregistré une variation positive des Obligations. L'indice relatif à ce type d'OPCVM a réalisé une évolution mensuelle de 0,25%. Cette variation rappelons-le, quoique minime, est significative. A ce propos, il faut signaler que les indices de performance sont élaborés par le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). «Bientôt nous aurons notres propres indices de performance» souligne le délégué de l'ASFIM, M. Zyne. L'actif total des catégories de valeurs à été de l'ordre de 45 391 648 DH avec une variation mensuelle de 2,03%. Pour l'Actif par catégorie d'OPCVM, il s'est établi à 2 955 250DH. L'analyse de l'évolution des OPCVM n'est pas une tâche aisée en raison de l'adoption de deux méthodes de classification différentes selon la source. Le CDVM, autorité de tutelle et protecteur des épargnants, identifie trois catégories (actions, obligations et diversifiés). L'ASFIM, centralise des données hebdomadaires. Elle se montre plus pratique et adopte une quatrième catégorie bien spécifique qui a fait du chemin depuis son apparition. Il s'agit des OPCVM monétaires ou obligataires court terme. Aujourd'hui, 19 milliards de DH (43 % de l'actif net total gérés par les OPCVM) sont mobilisés par cette «catégorie officieuse». Le succès que connaissent les fonds monétaires est du en grande partie à la déroute du marché des actions couplé au développement de la fonction Trésorerie. Pour cette catégorie d'OPCVM, ce n'est pas tant la performance qui compte, mais plutôt la sécurisation des fonds. Mais dans l'état actuel, il se trouve que même leur rentabilité, par définition dérisoire, est supérieure à celle des OPCVM actions. C'est le cas également des OPCVM obligataires qui affichent actuellement les plus importants rendements.