La 17ème édition du Festival des musiques sacrées de Fès se tiendra du 3 au 12 juin. Le clou du festival sera sans conteste le concert de Ben Harper attendu depuis l'an dernier. L'amour fou, platonique de Majnûn Leylâ, symbole de la mystique soufie ouvrira le 17ème Festival de Fès des musiques sacrées, vendredi 3 juin, à Bab Al Makina et le guidera de ses sens jusqu'à la clôture dimanche 12 juin. «Cette manifestation qui a atteint progressivement son âge de maturité n'est plus seulement un lieu de consommation de culture mais celui de la création et de l'expérience, avec la complicité d'artistes illustres ou à découvrir, d'Orient et d'Occident», souligne Faouzi Skalli, directeur général du festival. Ainsi vendredi 3 juin, Armand Amar proposera la création «oratorio mundi», interprétée par une quarantaine d'artistes venus d'Orient, d'Occident et d'Asie. Armand Amar est compositeur entre autre de la musique du film «Home», du prestigieux Amen de Costa-Gavras ou encore «Concert» de Radu Mihaileanu qui lui a valu le César de la meilleure musique de film en 2010. Samedi 4 juin, Bab Al Makina accueillera le concert de la Brésilienne Maria Bethânia, grande dame adulée de la chanson populaire, qui abordera un répertoire de sagesse, à la fois empreint d'une certaine plénitude romantique et d'une ferveur sensuelle mais aussi des chants de louanges à la Vierge. Pour sa part, la Libanaise Julia Boutros, dont la venue à Fès constitue un événement majeur, nous donne rendez-vous, dimanche 5 juin, au Musée Batha. Suivant les traces de l'illustre Fairouz à laquelle on la compare souvent, Julia Boutros poursuit avec intelligence une carrière qui lui vaut le respect de tout le monde arabe. Aussi parmi les noms connus, on cite le rappeur Abd Al Malik, un habitué du festival qui se produira mercredi à Bab Al Makina. Un autre moment fort est le spectacle de Youssou Ndour. Véritable icône de la musique ouest africaine, Youssou Ndour n'oublie pas ses racines spirituelles. C'est devant la porte symbole des Fassis qu'il rendra, jeudi 9 juin, hommage au grand maître de la confrérie Tijâniyya, Ahmed al-Tijânî. Le concert de Kadem El Saher et Asmaâ Lamnawar samedi sera d'une certaine manière le prolongement de leur magnifique duo autour de la chanson Al Mahkama où Asmaâ Lamnawar a pu prouver la maturité de son art. Le clou du festival sera sans conteste le concert de Ben Harper attendu depuis l'an dernier. Il clôturera le festival dimanche 12 juin à Bab Al Makina - 20h30. Ben Harper puise aux racines du rock, de la soul, du folk, du blues mais aussi du gospel et nous renvoie au cœur d'une Amérique traditionnelle et contemporaine, celle de tous ces artistes noirs ou blancs errant à la recherche d'une autre vie, pris dans cette quête d'un voyage sans fin. Le festival c'est aussi la découverte de plusieurs noms, contrées et traditions spirituelles lointaines tous aussi universels. Il est aussi constitué de tout un volet dédié au débat notamment Forum de Fès : «Une âme pour la mondialisation» qui se tiendra du 4 au 8 juin 2011 au Musée Batha de 9h00 à 12h00 . Ainsi des personnalités comme d'Ajmohan Gandhi, Katherine Marshall, Edgar Morin, Majid Rahnema, , Leila Shahid, André Azoulay, Jacques Attali, Yann Arthus-Bertrand, Michel Thao Chan... évoqueront des thèmes d'actualité notamment «Quelles sagesses pour notre temps ?» «Quel avenir pour le Proche-Orient ?» , «Printemps arabe: nouveaux horizons du Maghreb» et «Culture, gouvernances et corruption».