Une campagne de sensibilisation pour la reconnaissance du mariage légal est organisée dans la province d'Azilal. Des mesures sont prises pour inciter les couples à régulariser leur union conjugale. En collaboration avec la Commune rurale de Ait M'hamed, province d'Azilal, le Tribunal de première instance d'Azilal a organisé récemment une rencontre ambulante sur l'action en reconnaissance de mariage. Cette campagne s'assigne pour objectifs de régulariser les mariages qui ont été conclus selon des coutumes et sans acte de mariage, de lutter contre les mariages des mineures et contre les séquelles du mariage coutumier qui est en cours dans les régions montagneuses. Ainsi, toutes les mesures ont été simplifiées afin d'encourager les mariés à établir un acte de mariage. Pour rappel, des réunions ont été organisées au siège de la province d'Azilal et à la wilaya de Beni Mellal sur l'action en reconnaissance de mariage. Lors de la rencontre qui a été tenue à Beni Mellal, mardi 28 décembre 2010, Mohamed Dardouri, wali de Tadla-Azilal et gouverneur de la province de Beni Mellal, a déclaré à ce sujet que «l'article 16 du Code de la famille stipule que l'acte de mariage prouve légalement l'union conjugale. Cependant, et pour diverses raisons, nombreux sont ceux qui n'ont pas établi d'acte de mariage. Nous sommes tenus de sensibiliser ces couples à la reconnaissance légale de leur mariage avant le 5 février 2014». Ceci dit, et dans la province d'Azilal, d'autres campagnes ambulantes sont prévues en ce mois de mars 2011 à Ait M'hamed, à Zaouiat Ahansal…pour lutter contre le mariage de la « Fatiha» ou de «Tamdliyte» selon l'expression des habitants d'Azilal. Malheureusement, ce genre de mariage, non reconnu, est à l'origine d'un grand nombre de problèmes inextricables comme l'encouragement du mariage des mineures, l'abandon scolaire surtout au niveau de la sixième année du primaire lorsque l'élève est obligé de présenter des extraits d'acte de naissance, l'état civile… Selon des informations recueillies auprès de quelques associations de femmes, le taux de mariage de la Fatiha à Ait Abasse est de 97% , celui du mariage des mineures et de l'abandon scolaire est respectivement de 98 et de 79%. Pour sa part, la représentante de l'Association «Centre Chems», Jamila Jalal, a souligné que le Centre a déployé des efforts incontournables dans l'organisation de campagnes de sensibilisation pour lutter contre les mariages coutumiers et celui des mineures dans la région. Elle a ajouté qu'une rencontre a été organisée à ce sujet le 21 février 2011 à la Chambre d'agriculture à Azilal, sous le thème «la problématique des mariages non reconnus par la loi et leurs conséquences juridiques et sociales». Notons que plus d'une centaine de dossiers de mariage ont été résolus, lundi 28 février 2011, à Ait M'hamed, province d'Azilal.