Après cinq mois de recherche, un agresseur sexuel dans le métro parisien vient d'être interpellé par les enquêteurs de la police régionale des transports. L'agresseur présumé, un habitant de Gagny (Seine- Saint-Denis) âgé de 35 ans, a été identifié par plusieurs de ses victimes. Déféré au parquet de Paris mardi soir, il a été placé en détention provisoire. Depuis l'été, les plaintes de voyageuses agressées par un homme d'une trentaine d'années s'étaient multipliées sur le réseau est du métro. Même mode opératoire (l'agresseur plaquait ses victimes contre un mur avant de leur imposer des attouchements), même description de l'agresseur dans chaque cas. Les policiers avaient rapidement établi que les agressions étaient dues à un seul et même auteur. Il a pu être identifié grâce à l'analyse des images de vidéosurveillance de la RATP. L'homme sévissait sur les lignes 3, 8 et 9 du métro et presque exclusivement dans les stations du XIe arrondissement. Les policiers des transports et leurs collègues du commissariat local les avaient toutes placées sous surveillance. Le dispositif a fini par payer lundi dernier. Ce jour-là, les policiers en planque à la station Saint-Maur aperçoivent un homme correspondant au signalement de l'agresseur qui déboule dans les couloirs. Le suspect est fébrile. Il semble épier les femmes autour de lui, comme s'il faisait des repérages. Il remonte subitement à la surface, monte dans une voiture et se rend à la station Saint-Ambroise toute proche où il recommence le même manège. Les policiers qui l'ont suivi décident de l'interpeller. Lors de la perquisition à son domicile, les policiers ont retrouvé les vêtements qu'il portait lors des agressions. Après une garde à vue un peu compliquée (l'homme étant malentendant, il a fallu faire appel à un interprète en langue des signes), l'agresseur présumé a reconnu les faits. Il aurait même avoué vingt agressions. Les policiers, eux, n'ont pour l'instant identifié que dix victimes, dont une jeune fille de 16 ans. L'enquête se poursuit.