Abbas El Fassi, secrétaire général du parti de l'Istiqlal, a affirmé que les déclarations du président du PP mettent à nu l'esprit colonial de ses sympathisants et s'inscrivent dans le cadre d'une campagne électorale enflammée. Le parti de l'Istiqlal hausse le ton contre le Parti populaire espagnol. Abbas El Fassi, secrétaire général du parti de l'Istiqlal, a fermement dénoncé, dimanche 14 novembre, l'attitude honteuse du PP sur les événements sanglants de Laâyoune provoqués par une bande criminelle à la solde des séparatistes. M. El Fassi a condamné, dans un communiqué, des déclarations récentes de Mariano Rajoy, président du PP, les qualifiant de «déclarations étonnantes et mensongères qui portent atteinte à notre intégrité territoriale». «Ces déclarations ne peuvent que nuire aux relations bilatérales entre le PI et le Parti populaire espagnol et portent atteinte aux intérêts communs des peuples des deux pays», a indiqué le secrétaire général du parti de l'Istiqlal. M. El Fassi a affirmé qu'il est regrettable qu'un responsable espagnol de haut niveau se range aux côtés des allégations véhiculées par certains médias espagnols et qui ont provoqué un scandale médiatique retentissant. Il a souligné que ces déclarations mensongères «mettent à nu l'esprit colonial de ses sympathisants et s'inscrivent dans le cadre d'une campagne électorale enflammée». «Ces déclarations ne peuvent que renfoncer davantage l'attachement du peuple marocain à ses droits légitimes et à la défense de ses intérêts dans un climat de mobilisation et d'unité», a noté M. El Fassi. Il ne s'agit nullement de la première fois où le Parti de l'Istiqlal dénonce les attitudes provocatrices et haineuses du parti populaire espagnol envers le Maroc. Le parti de l'Istiqlal avait fortement condamné, dans un communiqué, la visite effectuée par M. Rajoy au préside occupé de Mellilia au mois de septembre dernier, la qualifiant de «visite provocatrice». A noter que dans le cadre de l'intervention pacifique des forces de l'ordre, lundi 8 novembre, au camp Gdim Izik pour libérer les personnes âgées, les femmes et les enfants pris en otage par certains éléments, ces derniers ont agressé plusieurs éléments de la Gendarmerie royale, des Forces auxiliaires et des pompiers. Et après avoir été chassés du camp, les repris de justice se sont dirigés vers la ville de Laâyoune pour se livrer à des actes de vandalisme principalement aux quartiers Maatallah et Smara. Ils ont saccagé et brûlé des biens et services publics et privés et tué de sang-froid plusieurs éléments des forces de l'ordre. L'objectif de la bande criminelle ayant occasionné les événements sanglants était de saper les efforts déployés par les autorités publiques pour répondre aux revendications à vocation purement socio-économique des protestataires au camp Gdim Izik. Dans le cadre de sa couverture de ces incidents, la presse espagnole a comme à l'accoutumée fait montre de partialité flagrante et de manque de professionnalisme, en menant une véritable campagne de désinformation médiatique contre le Maroc.