Le parti de l'Union constitutionnelle (UC) est en train de s'éclipser du paysage politique petit à petit en faveur des deux grandes formations de droite auxquelles il s'est associé dernièrement, à savoir le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et le Rassemblement national des indépendants (RNI). Le parti de Mohamed Abied, une formation qui était arrivée en tête des élections législatives de 1997 avec 50 députés, est en train de se limiter à un rôle secondaire sur la scène politique nationale. La direction actuelle, qui a choisi de s'engager dans une alliance de droite avec le PAM et le RNI, semble incapable de profiter de cette alliance pour rebondir politiquement. «On est entré dans une phase de résignation et de soumission totale où l'on se contente de faire un apport numérique à la combinaison parlementaire PAM-RNI-UC», estime un ancien membre influent de l'UC, avant de s'interroger sur «le bénéfice politique que le parti de feu Maâti Bouabid devait tirer de son alignement inconditionnel sur l'axe PAM-RNI».