La Caisse Nationale de Sécurité Sociale lance un vaste programme de recyclage et de formation continue de son personnel. Objectif: renforcer la qualité des prestations. Le chantier ouvert à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) en matière de réforme s'inscrit en parallèle aux travaux de la commission parlementaire chargée de ce dossier. Le Centre de la formation continue de la CNSS a abrité, hier, vendredi 25 janvier, une journée dédiée à « la formation continue des infirmiers ». Cette manifestation entre dans le cadre « d'un vaste programme de recyclage et de formation continue de son personnel ». Les thèmes abordés lors de cet événement s'articulent autour de 4 principaux volets : renforcement de la qualité des soins à fournir au patient, diffusion des nouvelles méthodes de gestion des unités de soins, élaboration de recommandations en matière de sécurité et d'hygiène du malade. Et enfin, c'est l'occasion d'appréhender les besoins en formation des infirmiers sous la base notamment de fiches d'évaluation. L'urgence est d'accuité. « On estime actuellement entre 3 et 5 ans, la durée de vie des sciences et techniques applicables aux soins », précise M. Boulgama, directeur de l'Institut de formation aux carrières de santé (IFCS) de Rabat. Il a également rappelé qu' « en 1974 déjà, la 27ème assemblée mondiale de la santé avait fait appel aux Etats membres pour qu'ils envisagent d'urgence la création de systèmes nationaux de formation permanente pour les membres des professions sanitaires qui se fondent sur les besoins et les demandes nationaux et locaux ». Il faut dire que près de 1175 infirmiers font partie du personnel des polycliniques de la CNSS, ils s'occupent de près de 375 000 patients annuellement. Pour leur part, MM. Chbani et Taleb, membres du Groupe de travail, « planification stratégique des polycliniques », ont présenté la méthodologie abordée, afin d'émettre un diagnostic sur l'organisation des soins infirmiers dans les polycliniques. Leur étude s'est basée sur 3 axes. Tout d'abord, elle a porté sur les attributions du surveillant général et de l'infirmier chef conformément au règlement intérieur et aux notes de la direction générale de la CNSS. Ensuite, ils se sont entretenus avec les surveillants généraux et les infirmiers chefs des 4 polycliniques de Casablanca. Et enfin, a eu lieu un stage de formation auprès du service de soins infirmiers de l'hôpital Ibn Sina. Cette démarche a favorisé l'émergence d'un certain nombre de dysfonctionnements. Ils posent comme conclusion, suite à l'examen de la situation, « l'organisation rationnelle des soins ». Cette dernière ne peut se développer que grâce « à une structure formalisée vouée à cette mission ». Par ailleurs, ils proposent d'implanter au sein des polycliniques de la CNSS, « un véritable service de soins infirmiers », à l'image de ceux existants, notamment au CHU de Rabat. Reste à savoir, comment les infirmiers accueilleront-ils ces exigences supplémentaires.