Les retraits récents de la reconnaissance de la chimérique Rasd illustrent à bien des égards l'isolement de plus en plus clair du front séparatiste du Polisario sur la scène internationale. Le front séparatiste du Polisario est en perte de vitesse. Quatre Etats de la région des Caraïbes ont décidé de retirer leur reconnaissance de la pseudo «Rasd». Il s'agit de Grenade, Antigua et Barbuda, Saint Kitts and Nevis et Sainte-Lucie. C'est ce qu'indique, lundi 16 août, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération cité par la MAP. Ainsi, après la sortie médiatique, début août, de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario, il s'agit d'un nouveau coup dur pour le front séparatiste. Le communiqué du département de Taïeb Fassi Fihri précise que ces différentes décisions ont été officiellement précisées dans des communiqués conjoints sanctionnant les visites respectives, sur Très Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de M. Fassi Fihri dans les quatre Etats de la région des Caraïbes du 9 au 13 août. «Ce mouvement de retrait de la reconnaissance de la pseudo «Rasd» s'inscrit dans le cadre de la volonté sincère des pays de la région d'encourager le processus de négociation en cours, mené sous les auspices des Nations Unies pour parvenir à une solution politique négociée du différend régional sur le Sahara marocain», souligne le communiqué. La décision de ces quatre Etats de retirer leur reconnaissance du pseudo-Rasd intervient peu de temps après le retrait de reconnaissance décidé par Dominique, un Etat de la région des Caraïbes, annoncé lors de la visite officielle au Maroc de son Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Roosevelt Skerritt, les 23 et 24 juillet dernier. Ces diverses décisions de retrait dénotent, selon le communiqué du ministère, «du souhait des cinq pays d'inaugurer avec le Maroc une page nouvelle de leurs relations bilatérales, basée sur le respect mutuel et l'écoute réciproque entre les Etats et l'amitié et la coopération mutuellement bénéfique entre les peuples». «A cet égard, leur Excellences les Premiers ministres de Grenade, d'Antigua et Barbuda, de Saint Kitts and Nevis, de Sainte-Lucie et auparavant de Dominique ont tous exprimé leur reconnaissance à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour le signal ainsi manifesté à l'endroit de leur région et pour les clarifications apportées sur la question nationale», indique le communiqué. Vu ces derniers développements, et selon les observateurs de la scène politique, la défaillance de la thèse séparatiste du Polisario soutenu par Alger n'est plus à démontrer. Le soutien de plus en plus grandissant de la proposition marocaine d'autonomie par la communauté internationale, le ralliement massif des populations séquestrées à Tindouf à la mère patrie et le ralliement de plusieurs hauts dirigeants du Polisario, en plus du retrait par plusieurs Etats de leur reconnaissance de la chimérique Rasd sont autant des faits qui confortent la position du Maroc dans ce conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara. «Le retrait de ces quatre Etats de leur reconnaissance de la fantomatique Rasd traduit une position qui augure d'une volonté plus ou moins globalisante et qui a pour objectif de mettre fin à la prolifération des mini-Etats. Ceci est en faveur du Maroc. Ceci dit, il ne faut pas perdre de vue par ailleurs que certains Etats ont uniquement gelé et non pas retiré de manière définitive leur reconnaissance de la chimérique Rasd. Ceci nécessite encore des offensives combinées et parallèles de la part de la diplomatie marocaine», souligne Mustapha Naïmi, professeur universitaire, dans une déclaration à ALM. Les retraits récents de la reconnaissance de la chimérique Rasd illustrent également à bien des égards l'isolement de plus en plus clair du Polisario sur la scène internationale. Ceci est dû essentiellement au fait que le front séparatiste soutenu par l'Algérie opte pour l'immobilisme s'opposant à toute solution au conflit au Sahara.