Trois agressions contre de jeunes Marocains par la police espagnole ont été enregistrées en quelques semaines au préside occupé de Mellilia. Encore une fois, les forces de sécurité espagnoles aux présides occupés ont agressé des Marocains. En l'espace de quelques semaines, trois cas de violence physique ont été enregistrés. Le Maroc a exprimé, lundi 2 août, sa forte indignation suite au recours à la violence physique par la police espagnole contre des citoyens marocains au point d'accès à la ville occupée de Mellilia. C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Selon la même source, Mostapha Bellahcen, un étudiant marocain âgé de trente ans, a été physiquement agressé le même jour par des éléments de la police espagnole. A la suite des coups et blessures subis, il a été transporté à l'hôpital de Mellilia, selon le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Taïeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, recevant, lundi, à Rabat, l'ambassadeur d'Espagne, Luis Planas Puchades, a exprimé au diplomate espagnol «la forte indignation du gouvernement de Sa Majesté le Roi» suite à cet incident. D'après le département de Taïeb Fassi Fihri, il aurait été reproché à l'intéressé de détenir un sac en plastique contenant un kilogramme et demi de sardines fraîches, qui ne rempliraient pas les conditions d'hygiène requises. «Mais au lieu d'assurer leur mission conformément à la pratique en la matière, les éléments de police ont eu recours à la force et ont procédé au passage à tabac du citoyen marocain», a précisé le communiqué. Contacté par ALM, Mounaim Chawki, coordinateur des relations extérieures du Comité national pour la libération de Sebta et Mellilia, affirme que Mostapha Bellahcen a reçu, lundi soir, à l'hôpital où il recevait des soins médicaux, une convocation pour comparaître, mardi 3 août, devant le ministère public du tribunal de Mellilia. «L'Espagne refuse de reconnaître l'erreur de ses agents de police de Mellilia. Loin de là, elle essaye de jouer le rôle de la victime. Le tribunal de cette ville occupée a convoqué la personne agressée pour lui faire coller une accusation», explique M. Mounaim. L'agression du jeune étudiant marocain a suscité l'indignation des composantes de la société civile marocaine (voir réactions ci-dessous). «Le gouvernement de Sa Majesté le Roi dénonce vigoureusement de tels agissements, irrespectueux de la dignité humaine, contraires à toutes les règles déontologiques et aux fondements incontestablement racistes», souligne le communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'agression par les policiers de Mellilia du jeune étudiant marocain n'est pas une première en son genre. Juillet dernier, cinq Marocains résidents en Belgique sont passés à tabac, lors de leur passage en voiture à la ville occupée de Mellilia au poste de Béni Nsar à Nador, pour détention d'un drapeau marocain. Les cinq citoyens marocains ont été refoulés vers Nador à la suite de coups et blessures subis. Ils ont dû être admis en urgence à l'hôpital de cette ville pour examens et soins médicaux. Il s'agit du troisième cas de ce type relevé en quelques semaines, «le gouvernement de Sa Majesté le Roi ayant publiquement exprimé le 16 juillet dernier, son énergique protestation à la suite d'actes de violence physique commis contre cinq jeunes Marocains résidant en Belgique lors de leur passage par Mellilia», rappelle le communiqué. De même, selon le ministère, le citoyen Karim Lagdaf, qui était accompagné de sa mère, avait subi un sort similaire, le 29 juillet dernier, au même point de passage dans la ville occupée de Mellilia.