Le gouvernement Abbas El Fassi s'apprête à concrétiser la feuille de route claire tracée par le Souverain. L'ensemble des acteurs ssociatifs, politiques et économiques voit dans le discours de SM le Roi un vecteur de mobilisation et d'orientation des énergies. Le gouvernement se mobilise pour donner corps aux orientations royales. Selon des sources concordantes, le Premier ministre Abbas El Fassi va réunir ses ministres, dans les prochains jours, pour débattre des orientations de SM le Roi Mohammed VI contenues dans le discours du Trône. Le Souverain avait sommé le gouvernement, vendredi 30 juillet, dans son discours à la Nation à l'occasion de la fête du Trône, de mieux appliquer les stratégies sectorielles. «Sur le plan sectoriel, Nous engageons le gouvernement, le Parlement et les différents acteurs à redoubler d'effort pour une mise en œuvre optimale des multiples stratégies de développement qui ont été adoptées», avait précisé SM le Roi. Abbas El Fassi s'apprête ainsi à secouer ses troupes. «Lors de la prochaine réunion du Conseil de gouvernement, le Premier ministre va certainement proposer des mesures pratiques pour répondre aux orientations contenues dans le discours du Trône», affirme Mohamed Elyazghi, ministre d'Etat, dans une déclaration à ALM. Mais ce n'est pas que le gouvernement qui s'apprête à concrétiser la feuille de route claire tracée par le Souverain, l'ensemble des acteurs associatifs, politiques et économiques voit dans le discours de SM le Roi un vecteur de mobilisation et d'orientation des énergies «pour parachever la construction d'un modèle de développement et de démocratie spécifiquement marocain». Les propos recueillis par ALM s'accordent pour affirmer que le discours fondateur de SM le Roi insuffle une nouvelle dynamique dans le processus de développement au Maroc. «Le discours de SM le Roi est d'une importance capitale. Il rappelle certes les réalisations enregistrées mais évoque aussi les défis qui restent à relever s'agissant des stratégies de développement du pays. S'agissant de la mise en œuvre des stratégies sectorielles, le discours royal met l'accent sur les différents obstacles, à savoir la faiblesse de la concurrence, la faiblesse de la gouvernance des plans et le problème des ressources humaines», affirme Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. «Le discours de SM le Roi fait une évaluation objective de certains secteurs de développement, notamment l'Education et la formation, le logement et bien d'autres. SM le Roi a confié au gouvernement de nombreuses missions dans ce cadre, étant responsable de la coordination entre les différentes stratégies publiques de développement», indique, pour sa part, Driss Lachgar, ministre chargé des Relations avec le Parlement. L'un des points forts également du discours accueillis avec grande satisfaction par l'ensemble des composantes de la société marocaine concerne l'affaire du Sahara. SM le Roi avait affirmé, dans son discours, que le Maroc ne renoncera pas au moindre pouce de son Sahara. «C'est une position de principe qui indique la détermination de l'Etat et sa position initiale... C'est cette position inhérente à toute évolution possible du dossier qui seule peut conjuguer et articuler les contours de la fermeté de l'Etat, fait de la maîtrise des données relatives à l'unité territoriale le socle le plus fondamental de la construction du social, de l'économique et du politique», indique Mustapha Naïmi, professeur universitaire et membre du Corcas. La question des droits de l'Homme, quant à elle, n'est pas en reste. «Je pense que le discours du Trône traduit la confirmation du choix du Maroc de consolider le processus démocratique. Il constitue une confirmation des attentes des observateurs des droits de l'Homme, à savoir la mise en œuvre de réformes profondes en matière de protection des droits de l'Homme», fait observer Amina Bouayach, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH). Aussi parmi l'une des plus importantes orientations royales figure le souci de focaliser les politiques publiques sur l'élargissement de la base de la classe moyenne. «La classe moyenne est une des préoccupations constantes de SM le Roi Mohammed VI à côté de la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité. Réduire la pauvreté, c'est renforcer la classe moyenne», indique Ahmed Lahlimi, haut commissaire au Plan.