Le Sahara est l'affaire de tous les Marocains. Au monde entier ils ont administré la preuve éclatante de leur attachement indéfectible à leurs provinces du sud lorsque 350.000 d'entre eux ont, à l'appel de feu S.M Hassan II, participé en 1975 à la Marche Verte. Le Sahara est l'affaire de tous les Marocains. Au monde entier ils ont administré la preuve éclatante de leur attachement indéfectible à leurs provinces du sud lorsque 350.000 d'entre eux ont, à l'appel de feu S.M Hassan II, participé en 1975 à la Marche Verte. Une belle reconquête pacifique d'un territoire malheureusement toujours exposé, plus d'un quart de siècle après, aux manœuvres et aux convoitises des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume. Le tournant décisif que traverse aujourd'hui la cause nationale exige une mobilisation accrue et une vigilance de tous les instants. Participe de cette nouvelle donne la réunion qui s'est tenue, mardi 6 juillet au cabinet royal sur haute instruction du souverain, sous la présidence du conseiller du Roi Mohamed Meziane Belfkih en présence notamment des deux responsables de la diplomatie marocaine et des chefs des partis politiques. Au cours de cette réunion, ces derniers ont été “briefés“ sur les derniers développements de l'affaire du Sahara. Initiative louable destinée essentiellement à responsabiliser les partis politiques de façon à ce qu'ils s'impliquent de manière dynamique et constructive dans la défense de la cause nationale. Plus qu'une séance d'information, cette réunion se veut donc une démarche d'interpellation de la classe politique. Celle-ci est appelée désormais à se remettre en cause par rapport à ce dossier qu'il s'est contenté jusqu'ici de traiter de façon pour le moins stérile : À chaque fois que l'affaire du Sahara traversait une conjoncture difficile, les bureaux politiques des partis toutes tendances confondues publiaient des communiqués dénonçant les manœuvres hostiles des adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc et réaffirmant leur attachement à la marocanité du Sahara. Avec de tels communiqués, rédigés sur un mode identique, mécanique et vaseux, les intéressés– et c'est cela le plus grave - croient avoir réagi dans le bon sens en le montrant aux hautes autorités du pays. Un vieux réflexe contre-productif qu'il est temps de dépasser en se donnant les moyens notamment intellectuels pour anticiper et peser sur les événements au lieu de les subir. Le front interne est uni et convaincu. C'est en externe qu'il faut travailler en réactivant efficacement les réseaux de la diplomatie aussi bien politique que parlementaire et en procédant à un lobbying ciblé et intelligent auprès des instances et des organes qui font l'opinion et la décision dans le monde. Pour cela, la classe politique, tout comme la société civile, est invitée au préalable à de véritables séances d'information sur les enjeux complexes du dossier de façon à en maîtriser les différents aspects ( historique, tribal, régional, politique, onusien…). Une action judicieuse passe d'abord par une meilleure connaissance.