à caïdat de Boumia, province de Khénifra, quatre membres d'une bande de malfaiteurs ont procédé, lundi dernier, à la reconstitution des crimes de meurtre, de cambriolage et de violence avec usage d'armes blanches et armes à feu dans la région. C'est vers la région d'Azerzou, caïdat de Boumia, que les éléments de la Gendarmerie royale de Khénifra ont conduit, cet après-midi du lundi 22 mars, le quatuor, à savoir Driss, âgé de cinquante-deux ans, Mohamed, âgé de cinquante ans, Hicham, âgé de trente-deux ans et Aziz, âgé de trente ans. Tous les habitants du douar sont venus pour assister à la reconstitution de leurs crimes. C'était la scène de leur dernier crime qu'ils avaient commis le mercredi 17 mars. Qu'est-ce qu'ils ont commis la nuit de ce mercredi qui semble être le jour le plus sombre de la vie d'une famille du douar ? En principe, le quatuor repérait sa cible, collectait les informations nécessaires pour mieux se préparer et ce, avant de fixer la date et l'heure de leur opération et partager les tâches entre eux. En fait, le membre de la bande qui se chargeait de la collecte des informations sur plusieurs domiciles du douar Azerzou a ciblé l'un d'eux. D'abord, il a remarqué que le domicile était plus ou moins isolé des autres demeures du douar. Il a appris que ses propriétaires disposaient d'une somme d'argent et de bijoux en or qui peuvent leur rapporter gros. À bord du pick-up de l'un des membres de la bande, à savoir Hicham, le quatuor a pris le chemin vers le douar pour y arriver vers minuit. Ils sont arrivés non loin de leur cible. L'un des membres s'est chargé de surveiller les mouvements des membres de la famille qui étaient au domicile. Vers 1h du matin, celui-ci a rejoint ses trois complices pour les rassurer que tout le monde était plongé dans un profond sommeil. Mais, avant de passer à l'acte, ils étaient obligés d'éteindre les lampes. Ils ont utilisé leurs torches pour surveiller les alentours du domicile. Après, ils sont passés à l'acte. Comment ? Ils ont commencé à casser la porte avec une pioche. À l'intérieur, les membres de la famille se sont réveillés et ont commencé à demander secours. Mais en vain. Personne n'a entendu leurs cris. Une fois la porte a été fracassée, les membres de la bande y ont fait irruption. L'un d'eux était armé d'un fusil de chasse alors que les trois autres étaient armés de couteau, de coutelas et d'une hache. Sans pitié, ils ont commencé à frapper tout ce qui était au domicile. Ils n'ont épargné personne. Et ils ont mis la main sur une somme de trente mille dirhams et quelques bijoux en or d'une valeur de quarante mille dirhams. Après, ils sont montés dans le pick-up et ont disparu. Une semaine plus tôt, la même bande a attaqué une famille qui était plongée dans un profond sommeil. Toujours avec une pioche, ils ont cassé la porte et sont entrés pour violenter la famille au point que le père a succombé suite aux coups qu'il avait reçus lorsqu'il avait tenté de les empêcher de frapper son épouse. Ils ont également maltraité son fils aîné au point qu'ils lui ont fracturé le crâne et la mâchoire avant de leur subtiliser une somme de vingt mille dirhams, ainsi que des bijoux en or. Les enquêteurs de la Gendarmerie royale de Khénifra qui ont pris l'affaire en main ont mené des investigations minutieuses dans les régions d'Ifrane, d'Aïn Taouajtate, Azrou, Khénifra, El Hajeb pour mettre le quatuor hors d'état de nuire. Un fusil de chasse, des bâtons, des chaînes, des torches, des cagoules, des téléphones portables, des couteaux et une voiture pick-up ont été saisis chez les membres de la bande qui ont été traduits, mercredi, devant le parquet général près la Cour d'appel de Meknès.