En marge de sa participation à une réunion, organisée récemment au siège de la wilaya à Beni Mellal, sur la sécurité routière, l'actrice marocaine Karima Wassate livre à ALM ses impressions sur ses rôles, le cinéma et le théâtre au Maroc. ALM : Nous voudrions savoir, tout d'abord, pourquoi vous avez participé à cette journée sur la sécurité routière? Karima Wassate : Je voudrais moi aussi apporter ma contribution à la lutte contre les accidents de la route. Chaque jour, des dizaines de vies innocentes meurent sur nos routes. Changeons de comportement et pensons aux autres. Respectons le code de la route. Vous êtes une actrice connue sur le plan national. Quand avez-vous commencé à jouer des rôles au cinéma et au théâtre? C'était en 1996 que ma carrière artistique a commencé avec le groupe «Masrah Chaâb» dont le président est Miloud El Habachi. Ma première participation était « Hdidane fi el kariane». C'était une pièce de théâtre réussie grâce à l'encouragement du public notamment celui de Casablanca. J'ai aussi joué dans : la pièce de «Chlahbia», «Khalti Kanboula», «Nasse alile», «Lhaiha nouveau modèle»… J'ai joué dans des pièces comiques, comme «Mister Miloude» avec Abdelkhalek Fahid, puis dans «Rbib» avec Saïd Naciri et Mustapha Dassoukine… J'ai joué avec le groupe «Masrah Achab» et actuellement je suis avec le groupe KAM3 qui rassemble, entre autres, l'acteur «Aouina» et le duo «Lkhit ou lmakhiate»… Que pouvez-vous nous dire du théâtre et du cinéma au Maroc ? Malgré les progrès considérables qui ont été réalisés, au Maroc, dans le domaine du théâtre et du cinéma, la présentation des pièces de théâtre, à travers les régions du Royaume, reste un travail saisonnier (on ne travaille que pendant le Ramadan). Nul ne peut nier que le Maroc a réalisé des progrès considérables au cinéma. Personnellement, je ne suis pas passée par une école de théâtre. Mais j'ai tout appris grâce à mes collègues spécialistes en la matière. J'ai à mon actif trois productions cinématographiques où j'ai joué comme actrice. Soyez sûr que pour faire du cinéma, il faut passer par le théâtre. Dernièrement, l'on constate qu'on fait appel à de nouveaux acteurs et actrices encore jeunes. C'est une initiative louable. Mais il faut aussi encourager les anciens qui ont encore beaucoup de choses à apprendre aux jeunes talents. Quelles sont les solutions que vous proposez pour que le théâtre connaisse un grand essor ? Chaque fois qu'on organise un festival sur le cinéma ou le théâtre, il faut que tous les acteurs y soient invités. Il faut que nous soyons tous solidaires. Mes films ont déjà participé à des festivals auxquels malheureusement je n'ai jamais été invitée. De surcroît, le théâtre et le cinéma ont grand besoin de soutien matériel, d'infrastructures artistiques… Il ne faut pas oublier que d'énormes progrès ont été concrétisés dans ces domaines, entre autres, la carte de l'artiste, la couverture médicale… Il faut aussi chercher à signer des accords de partenariat avec des associations, à participer à des réunions sur la jeunesse, sur l'art…sur le plan régional, provincial et national. Un vrai acteur doit jouir du don d'ubiquité afin d'être à l'écoute de la société.