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Il étrangle sa femme avec ses deux mains avant de disparaître
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 12 - 2009

Humilié par sa femme qui lui reprochait de ne pas travailler et incapable d'assumer sa responsabilité d'époux, Zakaria a fini par l'étrangler avec ses deux mains avant d'essayer de maquiller le crime en suicide.
Nous sommes au quartier Barbourine, à Tétouan. Le cordon sécuritaire était déjà déployé, cet après-midi du vendredi 11 décembre, dans l'une de ses ruelles. Les policiers étaient déjà sur place pour veiller à la circulation et empêcher les badauds de s'y approcher. Que se passait-il ? Un crime est reconstitué par le meurtrier. Un crime abominable qui a été commis en fin du mois de juillet et que les habitants n'ont pas encore oublié. Tout d'un coup, les policiers sont arrivés à bord d'une fourgonnette. Quand ils ont ouvert la porte, la tête de Zakaria est apparue. C'est l'époux de la défunte et le meurtrier. En fait, il semble qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre avant de se marier. C'est du moins ce que racontent quelques voisins. Y avait-il vraiment de l'amour entre ce couple qui est arrivé à ce stade là ? Peut-être oui, en apparence, alors qu'au fond de la relation, il n'y avait que les malentendus, la haine et la rancune. C'est absurde !
L'histoire de Zakaria et Souhaïla a fait le tour de leurs quartiers respectifs quand ils se sont rencontrés pour la première fois. C'était un amour fou qui les a unis ? Oui, selon la majorité de leurs voisins. Si cet amour a provoqué de la jalousie pour quelques jeunes filles du quartier, il a suscité la colère de la famille de Souhaïla. Pourquoi ? Zakaria est chômeur. Il se contentait de se débrouiller de temps en temps pour pouvoir acheter au moins des cigarettes. Comment devait-il fonder un foyer ? Souhaïla n'écoutait que son cœur, sans prendre en considération sa raison également. Le cœur tout seul ne suffit pas. Et sa famille n'avait le choix que de céder à son rêve d'être avec son bien-aimé sous le même toit.
Après les fiançailles, c'était la nuit des noces. La petite fête a pris fin, les invités sont partis et les deux maris ont passé leur première nuit dans la joie. Au fil du temps, Zakaria chômait toujours et n'essayait même pas de se débrouiller pour gagner sa vie. La vie du couple est devenue insupportable pour Souhaïla. Le couple n'a plus d'argent pour payer le loyer, ni de quoi acheter une baguette de pain. Les problèmes entre le couple ont commencé. À chaque fois les parents du couple et leurs familles intervenaient pour les réconcilier. Mais, le fond des malentendus restait sans solution. Car, Zakaria était toujours sans profession. Cet état matériel inchangeable n'a jeté le couple que dans un abîme sans fin. Quelle serait la solution? Zakaria ne savait rien. Souhaïla lui reprochait souvent d'être resté les bras croisés, sans réagir pour gagner sa vie et subvenir à ses besoins nécessaires. Elle ne contrôlait plus ses paroles qui arrivent, parfois, au paroxysme d'insultes. En fait, il n'y a plus le minimum de respect entre Zakaria et Souhaïla. Et un jour de juillet, la famille de l'épouse a découvert Souhaïla corps sans âme. En apparence, la jeune épouse s'est suicidée par pendaison. Elle aurait accroché une corde à la porte d'une chambre avant de passer à l'acte. Est-ce la vraie version ? Non, selon le rapport de l'autopsie. Souhaïla a été tuée. Qui l'as tuée ? Tout le monde a mis aussitôt l'index sur son mari, Zakaria, qui a disparu. Il n'a plus donné signe de vie.
Cinq mois plus tard, les enquêteurs ont été informés que Zakaria fréquente l'un des domiciles de son père, situé à Azla. En se dépêchant à cette région qui est loin d'une quinzaine de kilomètres de Tétouan, les limiers sont arrivés à l'arrêter. Zakaria a craché le morceau en avouant être le meurtrier de sa femme avant de prendre la fuite. Il a avoué avoir étranglé avec ses deux mains Souhaïla qui l'humiliait sans cesse.
Zakaria a été traduit devant la Cour d'appel de Tétouan poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Une accusation très lourde dont la peine peut arriver jusqu'à la mort.


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