Elle s'explique essentiellement par le recul des ventes à l'étranger des crustacés, mollusques et coquillages. Les exportations de poisons frais et en conserve ont tout de même permis d'amortir le choc. Décidément, le secteur de la pêche s'obstine à faire l'actualité de la presse nationale. La cabale entre armateurs et ministère de tutelle résolue ( ne serait-ce que dans la forme), c'est au tour des chiffres de faire parler d'eux. Les statistiques dernièrement communiquées par l'office des changes, relatives au mois de novembre 2001 font paraître un recul patent au niveau des exportations marocaines des produits de la mer. Elles n'ont atteint que quelque 8,55 milliards de dirhams au titre des 11 premiers mois de l'année écoulée contre 7,73 milliards pour l'exercice précédent. Le gap est considérable; il s'agit d'une baisse de 9,6%. La question se pose d'emblée au niveau des raisons qui sont derrière ce repli. Les analystes de l'office des changes attribuent cet état des lieux à un recul de 27,3% des exportations des crustacés, mollusques et coquillages (4,38 milliards de dirhams contre 6 milliards). Le plan d'aménagement des pêcherie mis en application en mi 2001 serait-il à l'origine de ce repli ? Ni armateurs, ni marins ne peuvent avancer de tels arguments. L'unanimité est acquise sur les bonnes vertus du plan. Il est aussi important de signaler que c'est grâce à l'augmentation des exportations poissons en conserve et poissons frais, que l'évolution à la baisse a pu être relativement maîtrisée. Par ventilation, les ventes à l'étranger des poissons en conserve ont frôlé les 2,27 milliards de DH à fin novembre 2001 contre seulement 1,89 milliard une année auparavant, soit une hausse de 19,9 %. Les exportations des poissons frais ont quant à elles atteint 1,3 milliard de DH, enregistrant ainsi une hausse de 7,5 %. La prospection des marchés étrangers ouvrira certainement de nouveaux débouchés en matière d'exportation. Pour se faire, il semble nécessaire d'utiliser la panoplie des instruments marketing pour étoffer le réseau de la commercialisation.