En interface de rencontre professionnelle regroupant tous les maillons de la filière des fruits et légumes, le SIFEL a tenu sa septième édition à Agadir du 10 au 13 décembre. Une édition dédiée à «la logistique». C'est en présence du ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhennouch, que s'est ouverte la septième édition du SIFEL. En plate-forme d'échange stratégique pour les professionnels de la filière des fruits et légumes, la septième édition du SIFEL (Salon international professionnel de la filière fruits et légumes) s'est tenue cette année dans une période marquée par une conjoncture économique difficile. «Dans une conjoncture économique chaotique qu'on commence à sentir sérieusement au Maroc, je dirai que cette édition est une réussite. Il est vrai que certains exposants étrangers ont réduit la superficie de leurs stands mais cela n'empêche que les professionnels internationaux sont présents et à la recherche de coopération et du développement de leurs business en partenariat avec leurs homologues marocains», souligne à ALM, Samir Tazi, commissaire général du Salon. La septième édition de ce salon international s'est penchée sur l'un des maillons clefs de la filière, à savoir «la logistique». «Notre choix a été motivé par l'importance de ce maillon et nous avons voulu mettre en contact tous les acteurs de ce maillon pour ainsi répondre à certaines problématiques posées par la filière dans ce contexte», explique à ALM M. Tazi. Erigé sur une superficie de 30.000 m2, le SIFEL a pu accueillir lors de cette édition 300 exposants de plusieurs pays dont on cite : la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal, entre autres. En réunissant tous les maillons de cette filière, le SIFEL reste une rencontre annuelle qui se doit de répondre aux demandes des professionnels et de leur offrir les opportunités quant au développement de ce secteur. «Nous évaluons notre participation d'une manière très positive. Notons que la visite du ministre Aziz Akhennouch à notre stand et sa rencontre avec les jeunes producteurs marquent l'intérêt du principe de l'agrégation qui a été préconisé en matière du Plan Maroc Vert», souligne Taquiedine Cherradi, président du regroupement «Matysha» et vice-président de l'Apefel. «En terme de réalisations, nous avons pu établir le contact avec des professionnels du secteur au niveau des USA, ce qui débouchera sur un nouveau partenariat et un positionnement sur ce marché porteur pour notre regroupement. Cette participation a également permis aux producteurs-exportateurs de notre regroupement de récompenser leurs efforts. Nos partenaires étrangers présents lors de cette édition ont également exprimé une grande satisfaction quant à cette édition. Notons que nous avons pu médiatiser une image qualitative de notre production», explique-t-il. Certes, le secteur de la production et exportation des fruits et légumes constitue un levier de développement économique mais de grandes contraintes s'opposent aujourd'hui à la promotion de ce secteur. Les différentes conférences organisées en parallèle de cette édition sont venues rappeler des constats alarmants et des problématiques liées aussi bien aux ressources naturelles, aux maillons de commercialisation et de distribution qu'au coût de production. La place accordée à la filière des fruits et légumes dans le cadre du «Plan Maroc Vert» a également constitué un grand sujet de débat, car si ce plan est venu mettre l'accent sur certains aspects de la filière notamment en matière des ressources hydriques et par le principe de l'agrégation préconisé dans ce cadre, les appels des professionnels se font urgents pour un appui intégrant les autres maillons clefs.