Le Mouvement populaire tend désormais à dépasser ses difficultés internes en perspective de la rentrée politique et des prochaines échéances électorales. Le Mouvement populaire cherche à redorer son blason. Les résultats obtenus par le MP lors des dernières échéances électorales, le changement de camp opéré par le parti ainsi que les diverses sorties médiatiques de certains cadres Harakis sont autant de faits qui ont suscité une polémique au sein du parti dirigé par Mohand Laenser. La rentrée politique s'annonçant, il est désormais question pour les Harakis de dresser le bilan et remédier aux dysfonctionnements. Pour se faire, le bureau politique du parti s'est réuni, vendredi 11 septembre, avec à l'ordre du jour l'évaluation et la préparation de la rentrée politique. Lors de cette réunion, il a été décidé d'élaborer un rapport qui sera présenté devant le comité central du parti qui se réunira après la rentrée parlementaire. D'après un communiqué établi à l'issue de la réunion du bureau politique et dont copie est parvenue dimanche à ALM, l'objectif de cette démarche est d'approfondir le débat et de tirer les enseignements nécessaires pour mettre au point une stratégie politique, dans la perspective du 11ème congrès national du parti prévu en 2010. Le bureau politique, qui a en outre examiné les préparatifs aux prochaines échéances électorales, a affirmé que les résultats obtenus par le parti restent «en-deçà des aspirations». Le bureau politique du MP a, par ailleurs, réagi aux informations relayées par la presse à propos de certaines questions internes qui ont provoqué le débat au sein du parti. «Le bureau politique, qui réagissait aux commentaires publiés dans certains titres de la presse relatifs à des questions internes, a invité ces journaux à être objectifs en allant vers des sources sûres pour avoir des informations», indique le communiqué. Rappelons dans ce sens que selon des informations rapportées par la presse, certains membres du MP, notamment Said Ameskane, Abdelouahed Darwich et Omar Sentissi avaient vivement critiqué la décision du MP de soutenir la majorité. L'ancien membre du Mouvement national populaire (MNP), Abdelouahed Darwich, avait déclaré dans un entretien accordé à ALM que «la participation au gouvernement dans l'état actuel des choses n'est pas digne du MP, un grand parti qui fête cette année son 50ème anniversaire». Et d'ajouter que «le Premier ministre Abbas El Fassi nous avait proposé, au lendemain des élections législatives, cinq postes au sein du gouvernement et le MP a refusé. Aujourd'hui, on accepte une offre minime d'un ministre d'Etat sans portefeuille et un secrétaire d'Etat. C'est vraiment désolant». Le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, avait rejeté ces informations en révélant à ALM que «Said Ameskane a soutenu la décision de participation au gouvernement, Omar Sentissi ne l'a pas rejetée non plus mais aurait souhaité un plus large débat. Quant à Abdelouahed Darwich, j'ai expliqué qu'il n'est pas membre du MP». Après la décision du MP de rejoindre la coalition gouvernementale, le parti dirigé par Mohand Laenser se trouve désormais avec deux postes au sein du gouvernement Abbas El Fassi. Selon certains observateurs, ce soutien à la majorité dans l'état actuel des choses a semé la zizanie au sein de la maison Harakie bien que Mohand Laenser avait affirmé que le timing de la rentrée a obéi à des contraintes qui ne sont pas entièrement sous la maîtrise du MP. Aujourd'hui et au-delà des diverses prises de positions, la consolidation des rangs du parti hHaraki semble être le grand défi pour le Mouvement populaire en perspective de la prochaine rentrée politique.