D'un capital d'1 milliard DH, la SIE investira dans les projets visant l'augmentation des capacités de production énergétique et la valorisation des ressources renouvelables. Une première pour le secteur de l'énergie nationale. Le Maroc continue de franchir le pas vers le développement énergétique. Le pays est désormais doté, et pour la première fois, d'une société d'investissement dans le domaine des énergies. Initiée par le Compte d'affectation spéciale (CAS) dénommé «Fonds de développement énergétique» ainsi que le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, la Société d'investissement énergétique (SIE) est basée sur un capital initial de 1 milliard de dirhams. Cette enveloppe totale est financée conjointement par le Royaume d'Arabie Saoudite (500 millions de dollars), les Emirats Arabes Unis (300 millions de dollars) sans omettre la contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social de 200 millions de dollars. De raison sociale anonyme, la nouvelle société a pour ambition d'investir principalement dans les projets visant l'augmentation des capacités de production énergétique. Elle a pour objet, également, de valoriser les ressources énergétiques locales, notamment les ressources renouvelables et le renforcement de l'efficacité énergétique. La création de cette infrastructure énergétique, considérée en tant que levier, est venue au moment opportun. Elle s'inscrit parfaitement dans le cadre des décisions royales, prononcées lors du discours du Trône du 30 juillet 2008, pour promouvoir le secteur de l'énergie. Cette volonté s'est traduite principalement par la création du Fonds de développement énergétique converti au Compte d'affecation spéciale (CAS) et la prescription d'une stratégie nationale qui est actuellement en cours de mise en œuvre par le gouvernement. De même, le message royal lors des premières Assises de l'énergie, tenues le 6 mars 2009, a mis en exergue la nécessité de diversifier les ressources énergétiques, mobiliser les ressources renouvelables et de procéder à un changement profond des modes actuels de production. Et ce pour pallier les différentes contraintes énergétiques auxquelles le Maroc est confrontées. Parmi les causes qui ont déclenché cette mobilisation gouvernementale : la quasi-dépendance de l'extérieur pour l'approvisionnement du pays en matière d'énergie ainsi que l'utilisation massive de l'énergie traditionnelle.