Lors de leur visite aux Etats-Unis, l'émir du Koweït Cheikh Sabah al Ahmad al Sabah et le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Joudeh, ont mis le point sur le désengagement d'Israël pour la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens. Deux responsables arabes en visite à Washington ont fait porter la responsabilité d'une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens sur l'Etat juif, accusé par l'Arabie Saoudite de ne pas être sérieux sur ce sujet. L'émir du Koweït Cheikh Sabah al Ahmad al Sabah s'est entretenu avec le président américain Barack Obama, tandis que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a reçu Nasser Joudeh, ministre jordanien des Affaires étrangères. Tous deux ont accru la pression sur Israël, qui dit de son côté attendre davantage des Palestiniens et de leurs alliés arabes. «J'ai affirmé au président Obama que nous étions intéressés par la progression de la paix au Proche-Orient», a déclaré l'émir du Koweït à la presse. «Il est dans notre intérêt que la paix progresse. L'indicateur, c'est la récente initiative de paix arabe qui a été acceptée par toutes les parties et les pays arabes, et que nous mettrons cette initiative en œuvre lorsqu'Israël remplira ses obligations», a-t-il ajouté. En visite vendredi aux Etats-Unis, le ministre saoudien des Affaires étrangère, Saoud al Faiçal, avait sommé Israël de décider «s'il veut vraiment la paix, qui est à portée de main, ou s'il veut continuer à brouiller les pistes». Les pays arabes ont multiplié les critiques envers Israël, qui résiste aux appels américains à geler les activités de colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, sources de tensions accrues entre les deux alliés. L'administration Obama exhorte les pays arabes à assouplir leur position vis-à-vis d'Israël s'il gèle la colonisation et espère que cela ouvrirait la voie à des négociations de paix régionales. Mais les dirigeants arabes se montrent réticents envers cette approche et s'en tiennent pour l'heure à l'initiative promue par Ryad et adoptée par la Ligue arabe, qui prévoit la reconnaissance d'Israël s'il se retire des territoires pris en 1967, accepte la création d'un Etat palestinien et une solution «juste» pour les réfugiés. «L'initiative de paix arabe est très claire. C'est la fin de l'occupation, l'établissement d'un Etat palestinien indépendant, après quoi il y aura des relations normales», a insisté le ministre jordanien des Affaires étrangères.