Lahbib El Eulj, président de la FNAV, explique que les recommandations de l'OMS d'interdire le pèlerinage à certaines catégories de personnes sont en conformité avec la loi coranique. Et en cas d'annulation des voyages, il est prévu un remboursement des clients. ALM : L'OMS a recommandé l'interdiction du pèlerinage et de la Omra pour certaines catégories de personnes. Cette interdiction aura-t-elle un impact sur les agences de voyages si elle était appliquée? Lahbib El Eulj : Tout d'abord je voudrais dire que les recommandations de l'OMS vont dans le sens de la loi coranique, qui interdit le pèlerinage aux personnes qui ne sont pas aptes physiquement à accomplir cette obligation religieuse. Les recommandations de l'OMS sont donc en conformité avec la loi coranique. Pour ce qui est de l'impact, il sera plus ressenti pour ce qui est du pèlerinage que pour la Omra, si l'interdiction était appliquée. L'opération de la Omra ne connaîtra pas de restrictions. Elle se déroulera dans des conditions normales, au même titre que les années précédentes. De ce fait, l'impact serait très faible. Par contre pour le pèlerinage, l'impact sera plus important. Mais les agences de voyages disposent de suffisamment de temps pour s'adapter à cette situation si elles étaient contraintes à la subir. Les agences de voyages prévoient-elles de prendre des mesures spécifiques vis-à-vis notamment de leurs clients? Les mesures préventives concernent les compagnies aériennes auxquelles nous sommes liés par des contrats, qu'elles soient nationales ou étrangères. Si l'interdiction était appliquée, cela signifierait qu'un certain nombre de contrats sera annulé. Il est prévu dans ce cas un remboursement, aussi bien des compagnies aériennes que des autres clients. L'annulation des contrats de voyage à cause de l'interdiction, est assimilée à un cas de force majeure qui doit être géré par les autorités saoudiennes. Des remboursements sont logiquement prévus dans ce genre de cas. En tant que représentant des agences de voyages, qu'est-ce que vous attendez de la part des pouvoirs publics ? Les pouvoirs publics devraient prendre les mesures nécessaires pour préserver à la fois la sécurité des citoyens et les intérêts des agences de voyages. C'est une responsabilité qui leur incombe. Je pense qu'il faut que les pouvoirs publics assistent les agences de voyages dans les situations où elles ont besoin d'être assistées. Recommandations de l'OMS en matière de pèlerinage et de Omra l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l'interdiction du pèlerinage et de la Omra pour les groupes à risques, c'est-à-dire les personnes âgées de plus de 65 ans et celles âgées de moins de 12 ans. ainsi que les personnes qui souffrent de maladies chroniques. Cette recommandation a été annoncée, mercredi 22 juillet, au Caire lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la réunion du comité de l'OMS pour le Moyen-Orient, et qui a réuni les ministres arabes de la Santé.